Le SML a défendu à de multiples reprises auprès des institutions et dans les médias, sa vision assumée de la médecine libérale et d'une coordination dont le pilotage ne peut se faire que par le médecin. La loi Rist a cassé l'équilibre d'exercice des différentes professions en tentant d'instaurer une médecine à deux vitesses où les patients ne bénéficiaient plus de l'expertise du médecin.
NON le SML n’est pas opposé, bien au contraire, à la coordination entre tous les professionnels de santé. Il en est même un acteur important !
Cependant, le SML tient à le rappeler, la coordination passe par un pilotage par un médecin libéral qui connait le patient. Le médecin libéral doit rester le pilote médical de la coordination. Le SML prône une approche pragmatique fondée sur les réalités quotidiennes et surtout construite avec le patient et de ses besoins de santé. Il faut permettre aux professionnels de santé libéraux de collaborer et de s’organiser sans entrave avec le patient avec des modalités simples et fluides, permettant une réactivité et une efficacité optimales en s’appuyant sur des outils numériques dédiés et adaptés. Cette approche, respectueuse du patient et agile, constitue la meilleure version de ce que doit être la coordination des soins.
Prenons l’exemple des CPTS, l’une des formes possibles de coordination. Le SML n’est pas anti-CPTS comme certains aiment à le dire. Bien au contraire. Pour preuve, nombre de ses cadres sont très impliqués au sein de CPTS, comme par exemple la Secrétaire Générale généraliste du SML, le Docteur Latifa MIQYASS, Présidente de la CPTS de Beauce-Gâtinais, particulièrement active et reconnu dans son territoire, ou encore le Docteur Frédéric TRYNISZEWSKI, Président de la CPTS Mulhouse Agglomération, l’une des plus grandes de France, pour ne citer qu’eux parmi de nombreux autres…
Cependant, les CPTS doivent être considérées uniquement comme des outils, et non comme une fin ou une forme unique de coordination conditionnant l’organisation des soins. De même les CPTS doivent rester de construction médicale, et la meilleure garantie de leur efficacité serait de promouvoir leur direction par des médecins libéraux. Ces CPTS, là encore, ne doivent pas se transformer en gendarmes des médecins libéraux sur leur territoire. Il serait temps de reconnaitre l’existence de nombreux autres dispositifs de coordination interprofessionnelle, ou la prééminence du médecin doit être reconnue et sanctuarisée pour permettre une prise en charge non commerciale et étique des patients.
C’est la raison pour laquelle le SML a décidé de lancer et d’organiser au tout début de cet été, les États Généraux de la Coordination afin de redonner la parole aux acteurs de santé de terrain, ceux qui la font vivre et la développe au quotidien. Ce moment sera l’occasion de réunir tous les acteurs et professionnels de santé dans une démarche pragmatique et concrète au bénéfice des patients.
Par ailleurs, le SML a décidé de quitter l’intersyndicale Les Libéraux de Santé, ne se reconnaissant plus dans les prises de positions contre-productives et dogmatiques pour l’avenir du système de santé français, défendues par les syndicats membres de cette organisation.