4e année de Médecine Générale : généralistes et internes unis pour dénoncer une réforme bâclée

Les futurs généralistes ont raison de s’alarmer ! Les représentants des internes de Médecine Générale et des médecins généralistes alertent à nouveau sur l’état d’impréparation alarmant de la réforme de la 4e année d’internat de Médecine Générale. Pourtant actée depuis 2 ans et alors que sa mise en place est prévue dans 1 an, aucun cadre réglementaire n’a encore été défini pour cette année supposée enrichir la formation des futurs généralistes. Cette absence d’organisation témoigne d’un manque de respect indiscutable envers les internes, mais aussi les Maîtres de Stages Universitaires (MSU) et enseignants de Médecine Générale ainsi que les patients.

Pas de recrutement des Maîtres de Stage Universitaires dans ces conditions

Alors que cette réforme du Diplôme d'Études Spécialisée a été imposée par la force via l’utilisation du 49.3 lors du PLFSS pour 2022, celle-ci reste toujours en chantier, sans même que les conditions de formation, les moyens alloués et les modalités pédagogiques ne soient à ce jour définis. Dans ce contexte inquiétant, il est inconcevable d’imaginer qu’un nombre suffisant de médecins s’engagent à accueillir et encadrer un futur généraliste. La tentation d'une redirection par défaut vers des services hospitaliers doit être écartée clairement par le gouvernement, l'objectif pédagogique de cette phase de consolidation du DES de Médecine Générale étant explicitement dans la loi une préparation à l'exercice professionnel ambulatoire sur le territoire.

Nouveau statut, nouvelle rémunération

Le statut propre à ces internes de Médecine Générale en 4e année de Diplôme d’Études Spécialisées, dits Docteurs Juniors Ambulatoires, doit répondre à un objectif de professionnalisation. A ce titre, il paraît indispensable que leur rémunération se calque sur le même modèle que leurs aînés, afin de les préparer au mieux à la transition vers leur exercice futur : une rémunération mixte, associant base salariale et part variable à l’activité. Ce mode de rémunération novateur permet de garantir une stabilité sécurisante pour ces internes, tout en valorisant l’activité de soins qu’ils réalisent auprès des patients.

Les internes de Médecine Générale en grève

Afin d’exiger une réforme bien préparée avant d’être appliquée, pour défendre l’avenir de la spécialité de Médecine Générale et pour garantir une formation de qualité dans des conditions de travail respectueuses, les internes de Médecine Générale seront en grève et manifesteront à Paris le 29 janvier 2025.

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