En premier lieu, la situation de la médecine de ville dans le contexte de la crise sanitaire, de la crise des vocations et face à la nécessaire mise en œuvre du virage domiciliaire rend incontournable la négociation d’une nouvelle convention. Avec l’avenant no 9, qui ne comporte aucune avancée sur la valeur de la consultation de base (C et CS) et bride la visite longue, le compte n’y est pas !
La profession attendait une refonte des conditions d’exercice de toutes les spécialités, dont la médecine générale, avec un investissement massif sur les actes. Le SML avait chiffré à 2 milliards d’euros par an le besoin d’investissement. Le Ségur de la santé a montré que le Gouvernement sait trouver des marges de manœuvre lorsqu’il le veut bien.
Le SML regrette vivement que MG France et la CSMF-Avenir Spé n’aient pas rejoint le SML lorsqu’il était encore temps d’empêcher la prolongation de l’actuelle convention jusqu’à 2023, pour imposer une renégociation globale à l’automne 2020. Ils sont complices de l’enfermement de la profession dans l’insuffisance tarifaire. Leur signature altère les conditions de la négociation de la nouvelle convention.
De la même manière, signer l’avenant no 9 revient à valider la politique du Gouvernement à l’égard de la médecine de ville. Signer revient à se rendre complice :
Pour sauver la médecine libérale, le SML va agir en construisant un grand pôle d’opposition libérale avec la FMF et l’UFML-S pour porter des idées dans le cadre de l'élection présidentielle 2022 et convaincre de l’urgence d’un aggiornamento conventionnel.
Il est urgent de faire à nouveau de notre profession une profession enviée et respectée. Cela passe par des syndicats droits dans leur bottes, qui savent prendre leurs responsabilités et les assumer, comme le SML.