Edito du Président du SML

Faut pas pousser !




Une proposition de loi vise à créer des IPA praticiennes de premier recours pour prendre en charge les pathologies bénignes.

Au-delà du tollé suscité par ce projet, qui inscrit une nouvelle étape dans le démantèlement des compétences du médecin, nous devons rappeler aux acteurs politiques que l’expertise médicale est la seule à même de poser un diagnostic et d’établir un protocole de soins. Le rôle du médecin traitant est incontournable dans le parcours de soins pour prendre en charge de façon pertinente les patients.


Cela étant, nous devons trouver des solutions avec les autres professions de santé pour faire face aux difficultés inédites d’accès aux soins en préservant la qualité et le parcours de soins… sans saborder notre profession. Au-delà du maintien des prérogatives médicales, il y a une réalité économique.


Si demain, les IPA récupéraient la bobologie, notre activité serait alors recentrée sur les consultations les plus exigeantes médicalement et les plus longues. Avec un tarif de consultation à 25 euros, la viabilité économique de nos cabinets disparaitrait.


Tout est lié. On ne pourra pas organiser un partage de tâches avec les autres professions si nous sommes perdants. La revalorisation de la consultation de base à 50 euros et l’instauration de deux niveaux supplémentaires de consultation à 90 et 150 euros constituent un préalable auquel le SML ne renoncera pas.
Et avant de promouvoir les IPA, le Gouvernement devrait commencer par reconnaitre et déployer les ESCAP et mettre le paquet sur la future convention médicale.

Dr Philippe Vermesch,
Président du SML

 


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