Edito du Président du SML

À quand un Ondam qui tiendrait (vraiment) compte des besoins ?




Le coup d’envoi de la séquence budgétaire a été donné vendredi avec la présentation des comptes et du budget de la sécu. Ce dernier budget du quinquennat est marqué par les déficits creusés par la situation sanitaire. Assurer la cohésion et la solidarité de la Nation était indispensable.

Mais garantir aux Français que leurs besoins de soins seront pris en compte et qu’on n’engagera pas d’économies au détriment de la qualité et de la sécurité des soins l’est tout autant.


Dès 2017, le SML avait invité le président de la République à un big bang du budget de la Sécu : en le concertant avec ceux qui assurent le soin, en prenant en considération les déterminants de l’évolution des besoins de soins (démographie, développement de nouvelles thérapies, transferts de l’hôpital vers la ville), etc. Nous avons également proposé de construire une trajectoire budgétaire pluriannuelle afin d’installer dans la durée de nouvelles politiques permettant de mettre en place de véritables stratégies de prévention.
La moindre des choses eut été de donner des moyens pour concrétiser l’ambition de référence de ce quinquennat : le virage domiciliaire. En réalité, cette ambition n’aura été que des mots puisqu’on l’a vu, le Ségur de la Santé n’a accordé des moyens nouveaux qu’à l’hôpital.


Mais, une fois de plus, on nous promet que ce sera pour le prochain quinquennat…


Aussi, nous allons engager nos forces dans les semaines à venir pour faire savoir qu’il n’y a pas que l’hôpital dans ce pays et que, sans la ville, il n’y a pas de prise en charge de proximité. Alors nous ne cesserons pas de réclamer les moyens dont nous avons collectivement besoin pour nos patients et pour revaloriser notre métier.

 


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