Les phénomènes d’agressions verbales et physiques, les incivilités, sont hélas une réalité pour nombre d’entre nous et pas seulement dans les banlieues difficiles. Dans certains secteurs, c’est même devenu un point noir, qui pousse certaines consœurs et certains confrères à renoncer aux visites et aux gardes. Et le contexte de la contestation de la politique du gouvernement sur la vaccination et le pass sanitaire n’arrangent rien, comme en atteste la situation dans les Antilles.
Dans le cadre du « Beauvau de la Sécurité », le SML avait interpelé le ministre de l’Intérieur afin que la future loi qui en découle n’oublie pas les médecins. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin et le SML a été reçu jeudi pour une séance de travail très constructive.
Nous avons versé un ensemble de propositions (voir ci-dessous) auxquelles le ministère de l’Intérieur s’est montré très attentif. Trois d’entre elles, en particulier pourraient trouver leur traduction prochainement dans la loi. Il s’agit de placer le médecin au même niveau que toute personne dépositaire de l’autorité publique afin d’aggraver la réponse pénale aux auteurs de faits délictueux commis à leur encontre. La seconde, très pratique, ouvrirait aux médecins l’utilisation de la même application de géolocalisation, que les hautes personnalités, permettant de déclencher les secours d’une simple pression sur leur téléphone en cas de menace. Enfin, l’installation des dispositifs de vidéosurveillance dans et aux abords des cabinets pourrait être incitée à l’aide d’une défiscalisation.
A présent, il faut passer de la parole aux actes, et le SML y veillera. La sécurité des médecins est une priorité, car c’est désormais la nouvelle composante de l’accès aux soins dans certains territoires.