Prétextant que seuls 8 000 médecins s’étaient inscrits (27 000 en réalité, soit un généraliste sur deux), ils ont réclamé de prendre la place de ces derniers dans la vaccination.
Chacun a pu mesurer que cette vaccination n’est pas anodine et doit être entourée médicalement. Il y a une différence fondamentale entre reconduire une vaccination antigrippale par injection sous-cutanée et primo-vacciner des patients fragilisés, ayant des comorbidités, en injection intramusculaire. En outre, je me demande bien comment mettre sous observation le patient vacciné durant 15 minutes dans une officine sans salle d’attente, et ce que ferait le pharmacien si, par malheur, il fallait réanimer le patient. Chacun sait que l’injection d’adrénaline, aux dernières nouvelles, est un acte médical.
Encore une fois, les compétences médicales ne se décrètent pas, et nos amis pharmaciens, quoiqu’ils puissent espérer, ne sont pas des médecins. Ce n’est pas leur faire injure que de le rappeler. Oui, ils pourront nous prêter main-forte. Mais pas tout de suite. Et pas pour la primo-vaccination, d’autant que les doses nous manquent. Pour commencer, ils pourraient déjà programmer la livraison des vaccins dans les cabinets médicaux.
Une fois pour toutes, les officines ne sont pas des cabinets médicaux !
Dr Philippe Vermesch,
Président du SML