Le corps à abattre était bien celui des médecins, prescripteurs autant qu’effecteurs, accusés en permanence de tous les maux.
Il fallait moins de médecins pour diminuer les coûts de la santé, détruire leurs velléités de participer à la gouvernance et à l’organisation, aller vers des modèles qui plutôt que de prendre en compte les besoins de soins de la population viseraient à soigner des indicateurs économiques.
Les propositions de loi qui nous arrivent en rafale, visent à « terminer » le travail de destruction en touchant le dernier secteur qui tient encore debout, à la force du poignet de ses acteurs : le secteur de la médecine libérale.
Mr Valletoux, « On ne guérit pas le mal par le mal »**… nous souffrons d’une surcharge administrative et d’un sous-investissement chronique dans la médecine de ville !
Toutes ces propositions vont dans le même sens : démanteler ce qui fonctionne encore pour imposer en France un modèle hybride additionnant tout ce qui a échoué dans les pays anglo-saxons avec les principes de construction des systèmes de santé des pays émergents.
Ces propositions, potentiellement létales, ont oublié que les médecins libéraux ne sont ni des marionnettes ni des pantins, qu’ils respectent un code de déontologie interdisant de cautionner des dispositions qui mettent en péril les patients. L’atteinte à la liberté d’installation et l’obligation de faire des gardes pousseront les médecins à rechercher des postes salariés sans gardes, à s’expatrier, à changer d’orientation professionnelle ou à se déconventionner… sans compter le risque avéré immédiat de voir 12 500 médecins retraité actifs cesser leur activité.
Ces propositions de loi mettent en péril la pérennité de la médecine libérale, seul renfort restant contre la déliquescence complète de notre système de santé.
Le SML ne cautionnera aucune de ces propositions de loi et en a fait une analyse précise article par article qui confirme leur dangerosité pour la santé de nos concitoyens.
*Projet de Proposition de Loi
**Citation de Hérodote