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2020 : Une année noire pour les revenus des médecins




Il fallait s’y attendre, l’année 2020 n’aura pas été un bon cru pour les revenus des médecins libéraux. Le bilan fiscal réalisé par l’Union nationale des associations agréées (UNAS) le confirme.

Presque toutes les spécialités ont vu leurs revenus diminuer. L’épidémie de Covid-19 est évidemment passée par là, avec un premier confinement très strict, des déprogrammations d’interventions, les reports de consultations. La première vague épidémique s’est traduite par des chutes d’activités parfois spectaculaires, pouvant atteindre 80 % pour certains praticiens. Les revenus des médecins ont donc baissé, de -1,5 % pour les médecins généralistes, -7,3 % pour les dermatologues, -7,9 % pour les ophtalmologues, -8,1 % pour les radiologues. Les indemnisations distribuées par l’Assurance maladie n’ont pas permis de compenser cette chute d’activité. Le moindre poids des charges non plus. D’ailleurs, les reports de charge accordées notamment par l’Urssaf ne sont qu’un sursis, et leur remboursement risque d’impacter les revenus de cette année.


Cependant, il n’y a pas que la pandémie qui fait de 2020 une année noire pour les médecins. L’année dernière n’a connu aucune revalorisation, aucune avancée de la nomenclature. Certes, les généralistes ont bénéficié de la possibilité de réaliser des téléconsultations par téléphone, d’une majoration de 30 euros pour l’annonce d’un Covid dans le cadre du contact tracing, d’une consultation de prévention pour publics vulnérables, mais ces mesures temporaires n’ont pas été suffisantes pour enrayer la baisse de revenus.


Toutes les spécialités ont été affectées par la baisse d’activité, à l’exception des biologistes médicaux grâce à la multiplication des tests Covid. Cette baisse d’activité n’a cependant pas affecté la pyramide des revenus. Tout en haut, on trouve encore les anesthésistes-réanimateurs (160 000 euros), les ophtalmologues (143 000 euros) et les chirurgiens orthopédistes (137 000 euros). Les radiologues reculent néanmoins dans cette « hiérarchie » du fait des décotes tarifaires qui leur ont été imposées ces dernières années.

 


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