Les articles du SML

La Cour des comptes critique la politique de prévention




La Cour des comptes dresse un constat sévère sur la politique de prévention en France. Selon elle, les résultats ne seraient pas à la hauteur des sommes engagées.

La Cour a porté son regard sur trois pathologies qui, à elles seules, représentent le quart des dépenses de l’assurance maladie, - les cancers, les maladies neuro-cardiovasculaires, et le diabète -, et mobilisent des programmes de prévention qui souffriraient d’une absence d’objectifs pluriannuels, de calendrier et de déclinaison territoriale. Parmi les autres freins, l’organisation des soins primaires et leur mode de rémunération. La rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) resterait un outil marginal qu’il conviendrait de développer. Elle estime que « le paiement à l’acte, n’est pas favorable à la prévention ». Sans surprise, la Cour juge positive certaines rémunérations forfaitaires. Parmi les orientations à privilégier : la transformation des pratiques professionnelles en matière de prévention en considérant que « chaque contact des usagers avec le système de santé doit représenter une opportunité pour proposer des actions de prévention ». Pas sûr qu’une rémunération forfaitaire aille dans ce sens. La revalorisation de l’acte médical, dans toutes ses dimensions, y compris et surtout la prévention, reste à ce stade la mieux adaptée complétée par une ROSP plus lisible et réellement tournée sur la prévention. Le SML ne cesse de le dire.


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