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Le retour de l’inflation et l’indigence tarifaire bousculent l’OPTAM




Selon un bilan de l’Assurance maladie, le nombre de spécialistes en secteur II est passé de 37 % en 2000 à 51 % en 2021, une hausse particulièrement marquée chez les anesthésistes, les gynécologues-obstétriciens, et les ophtalmologistes. Le mouvement est inverse chez les généralistes (de 14 % à 5 %). Jusqu’à une date récente, les contrats de modération tarifaire (CAS jusqu’en 2016 et Optam depuis) avaient permis de faire baisser le taux de dépassement, mais ce dernier est reparti légèrement à la hausse en 2021, passant de 46,5 % à 47,9 %.

Le taux d’honoraires opposable stagne à 43,4 %. Le taux d’adhésion à l’OPTAM (Option pratique tarifaire maîtrisée) plafonne à 52 % ; il est un peu plus élevé chez les neurologues, internistes ou pneumologues (70 %), chez les cardiologues, pédiatres et endocrinologues (60 %), mais seulement de 34 % chez les dermatologues et de 26 % chez les ophtalmologues.


Pour le SML, ces chiffres ne sont pas une surprise. Avec des tarifs obsolètes et un coût de la pratique qui flambe sous l’effet de l’inflation, les compléments d’honoraires ne peuvent que progresser. Pour durer, le dispositif des OPTAM/OPTAM-CO doit pouvoir s’appuyer sur des tarifs opposables corrects et responsables. Ce sera une des questions que le SML posera dans le cadre des futures négociations autour d’une nouvelle convention.

 


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