Communiqués de presse du SML

Malakoff, le 9 juin 2021 | Le ministère de la Santé a confié une mission au Dr Patrick Pelloux, président de l’AMUF, sur la radicalisation au sein des établissements de santé.

Le SML prend acte de cette nomination, mais regrette que la politique de prévention de la radicalisation conduite par le ministère de la santé se limite aux seuls établissements.

Les récentes affaires des listes de soignants communautaires, des stickers militants apposés sur les cartes vitales de certains patients, les agressions perpétrées contre des médecins de confession israélites, ajoutées aux difficultés croissantes rencontrées par les médecins libéraux installés dans certains quartiers dits « difficiles », ou encore pour y effectuer des visites montrent que malheureusement ce sujet concerne aussi les soignants libéraux.

Il est nécessaire de prendre à bras le corps ce problème lancinant qui s’est aussi invité dans les soins de ville, afin de préserver un accès aux soins universel dans le cadre de la République, en dehors de toute idéologie religieuse et politique.

A l’instar de l’action engagée dans les hôpitaux, le SML réclame, une mission parallèle animée par un libéral, pour diagnostiquer la situation, proposer des mesures de prévention et d’accompagnement des médecins libéraux concernés.

 

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Sylvie FONTLUPT
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Paris, le 2 juin 2021 │ Un décret paru le 30 mai dernier conforte le pharmacien correspondant dont le statut était expérimenté depuis 2019. Celui-ci pourra désormais – à condition d’adhérer à une structure d’exercice coordonné, dont les CPTS et MSP – renouveler les ordonnances du médecin et « si besoin » en adapter les posologies. Cela pour tous les médicaments, y compris les substances psychoactives.

Le SML juge cette situation extrêmement grave et emblématique des dérives du Gouvernement, qui confond coordination des soins et transfert de compétences.

En réalité, prétextant l’exercice coordonné, le Gouvernement transfère au pharmacien la prise en charge des patients chroniques. Il limite ainsi l’accès des patients concernés au médecin traitant. Le SML est en profond désaccord avec cette évolution qu’il juge très préoccupante pour la qualité des soins.

Le SML estime qu’il est urgent de mettre un terme à ces dérives et de remettre l’église au centre du village. Un pharmacien ne saurait remplacer un médecin.

Pour ne pas en rester là, le SML appelle l’ensemble des médecins libéraux à rentrer en résistance. Le Syndicat invite tous les médecins à inscrire systématiquement la mention « ordonnance non modifiable » sur leurs prescription. Il est du devoir des médecins libéraux d’agir ainsi afin de protéger l’intérêt de leurs patients chroniques, et au-delà l’avenir de la profession.

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Paris, le 2 juin 2021 │ Le SML avait alerté le Gouvernement et l’Assurance maladie dès le mois de décembre sur les difficultés rencontrées par les médecins de montagne en raison de la fermeture des stations de ski.

Le Premier ministre, lors de son récent déplacement en Savoie, a confirmé la mise en œuvre d’une mesure spécifique d’indemnisation. Si le SML salue cette avancée pour les médecins de montagne, il reste néanmoins très insatisfait du niveau des aides allouées aux médecins de haute montagne comme d’ailleurs de celles apportées à l’ensemble des médecins libéraux empêchés d’exercer en raison de la pandémie.

Si le Gouvernement a cru bon d’indemniser les cliniques sur la base de leur chiffre d’affaires réalisé en 2019, il s’est en revanche limité à la compensation des charges fixes des médecins, qui restent malgré tout très perdants.

Le SML demande au Gouvernement de revoir son dispositif d’aide aux médecins dont l’activité a été pénalisée, et de le baser sur leur chiffre d’affaires réalisé en 2019. C’est une question d’équité et plus encore de bon sens, si le Gouvernement ne veut pas adresser aux praticiens libéraux le message que les établissements lui importent plus que ceux qui y soignent.

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Malakoff, le 27 avril 2021 │Le management fait désormais partie intégrante de la profession de médecin. Les mutations de l’exercice libéral (travail pluriprofessionnel, embauche de personnels dans les cabinets, émergence de médecins coordonnateurs…) ont amené les praticiens à développer leur leadership au quotidien et à répondre à de nouveaux enjeux.

Qu’ils soient généralistes ou spécialistes, les médecins font face à des défis managériaux dans leur pratique libérale. Si le soin reste au cœur de leur métier, les praticiens doivent également appréhender leur rôle de chef d’entreprise.

C’est pourquoi le Syndicat des médecins libéraux (SML), attaché à une médecine libérale et à la défense des praticiens dans tous les aspects de leur pratique, s’associe avec Doctolib pour l’événement du Doctolab : « Médecin et chef d’entreprise ? Répondre aux défis managériaux de la pratique » qui aura lieu le 28 avril 2021 à 20 heures.

A cette occasion sera présentée une étude exclusive menée auprès des médecins généralistes et spécialistes. Le président du SML, le Dr Philippe Vermesch, ainsi qu’Arthur Thirion, directeur général de Doctolib France, échangeront ensuite autour du thème Médecin et chef d’entreprise. Enfin, la parole sera donnée aux participants pour une session de questions/réponses.

Lien d’inscription : https://info.doctolib.fr/evenements/event-rdv-du-doctolab-medecins-et-chef-dentreprise-repondre-aux-defis-manageriaux-de-la-pratique/?webinar_id=94136245550&utm_content=Partner_SML

 
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Malakoff, le 21 avril 2021 | Les médecins libéraux étaient très partants pour participer activement à la campagne de vaccination contre la Covid-19. Au-delà de leur contribution au fonctionnement des centres de vaccination, ils souhaitent légitimement pouvoir vacciner leurs patients à leur cabinet. Mais les ratés en cascade de la livraison des doses de vaccin pourtant destinées à la ville, avec à la clé la nécessité d’annuler au dernier moment des patients qu’il a été difficile de convaincre, rendent l’exercice de plus en plus lourd.

A cela s’ajoutent des changements hebdomadaires de doctrine, lorsque ce n’est pas deux à trois fois au cours de la même semaine.

Face aux difficultés d’organisation que cette situation entraine pour les cabinets médicaux libéraux, le SML reçoit un nombre croissant de plaintes de médecins qui commencent à se décourager. Parmi eux, certains se disent prêts à jeter l’éponge face à la désinvolture d’un gouvernement aussi peu soucieux de ses médecins libéraux.

Aussi, le SML demande au Gouvernement de se ressaisir et de donner aux médecins libéraux une visibilité leur permettant de s’organiser sereinement pour vacciner dans les cabinets.

 

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Malakoff, le 29 mars 2021 | De multiples remontées de terrain de la part de ses adhérents indiquent au SML :

1. Que les patients redoutent désormais de se faire vacciner avec le vaccin AstraZneca. Les hésitations du Gouvernement ont semé le doute, et la situation devient rapidement conflictuelle lorsque les médecins abordent le sujet ;
2. Qu’après la pause dans la vaccination et les difficultés d’approvisionnement grandissent, si bien que la plupart des médecins sont à sec et n’ont plus de vaccin ;
3. Que des centres de vaccination mobiles parcourent les territoires pour dispenser du vaccin Pfizer, alors que les autorités sanitaires avaient laissé entendre que ce vaccin était trop complexe et fragile pour être utilisé en cabinet de ville.

Au moment où la situation sanitaire se dégrade encore plus, et que le Gouvernement sonne la mobilisation générale de tous les soignants, le SML réclame l’accès au vaccin Pfizer pour les médecins libéraux. Avec 6 doses par flacon, ce sera plus simple et les médecins sauront s’organiser pour récupérer les doses. Puisque, le gouvernement annonce des arrivées massives de vaccins pour lesquelles il recherche des effecteurs supplémentaires, le SML demande l’ouverture de la vaccination à tous les patients.
 

Les jours qui viennent seront cruciaux pour sauver des vies, le Gouvernement doit libérer les stocks de vaccins Pfizer au profit des médecins libéraux. C’est une question de bon sens !
 
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Malakoff, le 26 mars 2021 | Face à la nouvelle flambée de l’épidémie de Covid, des déprogrammations d’interventions non urgentes ont été décidées pour la troisième fois par les autorités sanitaires.

Le SML prend acte de la réactivation par le Gouvernement du dispositif d’indemnisation par l’assurance maladie mis en œuvre lors du premier confinement, mais cela n’est toujours pas suffisant.

En effet, les médecins des établissements, comme d’ailleurs l’ensemble des médecins qui ont eu recours à ces aides en 2020, n’ont perçu que 80 % du montant qui leur a été alloué. Ils sont toujours, à cette date, en attente du versement du solde. Le SML dénonce cette situation et demande que le Gouvernement y remédie au plus vite. Les arguments bureaucratiques avancés sont irrecevables.

Par ailleurs, le SML réclame que les médecins des établissements privés bénéficient des mêmes règles de compensation que les établissements où ils exercent. Et d’une manière générale, le syndicat souhaite que tous les médecins dont l’activité est interrompue sur décision des autorités sanitaires soient indemnisés sur la base de leur chiffre d’affaires de 2019. Il s’agit d’une revendication juste et de bon sens que le SML porte depuis le début de la crise sanitaire.

 
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Malakoff, le 24 mars 2021 │ Le SML est né en 1981, à un moment où la CSMF et la FMF freinaient la mise en œuvre du tout nouveau secteur « conventionné à honoraires libres » autorisant les dépassements. Alors que la revendication d’une liberté tarifaire constitue un marqueur fort de l'identité libérale des médecins, ce sujet n’était alors pas suffisamment pris en compte et accompagné par ces deux syndicats.

Face à la passivité de la CSMF et de la FMF, l'Association des médecins à honoraires libres, présidée par un généraliste de l'Essonne, le docteur Dinorino Cabrera, dont la mission était de relayer les questions fiscales et de cotisations sociales des médecins en secteur 2, s'est impatientée et a décidé de prendre les choses en mains. C'est ainsi que le Dr Cabrera transforme cette association en syndicat à part entière dans le but de représenter et défendre les médecins en secteur 2 pour porter haut et fort la défense d'une médecine vraiment libérale au bénéfice de l'ensemble des médecins libéraux, toutes spécialités et tous secteurs confondus.

Depuis 1981, le SML travaille avec détermination à la défense de la médecine libérale en s'opposant à toute mesure limitant le secteur 2, en combattant les mesures de maîtrise comptable menant au rationnement des soins ou à un abaissement de leur qualité, et œuvre à la modernisation de la profession et de son exercice.

L'identité du SML s'est forgée très nettement autour d'une valeur claire et forte : la liberté.

C’est le SML qui, en 1986, a imposé aux caisses une baisse du taux de la cotisation sociale des médecins en secteur 2. Cette première grande victoire va lui attirer de nombreux adhérents.

Déçus par les autres syndicats qui rechignent à affirmer leurs valeurs libérales, de nombreux médecins rejoignent alors le SML et prennent position en sa faveur. C'est notamment le cas du docteur Gérard Maudrux, qui deviendra par la suite, avec l’appui du SML, un président emblématique et visionnaire de la CARMF.

En 1990, face au succès rencontré par le secteur 2, le gouvernement de l’époque, aidé par la FMF, ferme l’accès à ce secteur et le réserve aux anciens chefs de cliniques.

Déjà le combat contre la maîtrise comptable et les tarifs

En 1991 pour défendre l'exercice libéral, le SML manifeste avec 300 000 professionnels de santé contre la politique du gouvernement de maîtrise des dépenses et l'absence de revalorisation tarifaire des médecins libéraux.

En 1996, pour protester contre le plan Juppé, le SML organise les premiers États généraux de la médecine libérale au parc des expositions de la porte de Versailles à Paris. À l'issue de ces États généraux, qui réunissaient autour du SML la CSMF la FMF et 40 coordinations, un appel à la grève et une grève illimitée des gardes de nuit avaient été lancés. À la suite de ces actions, le SML refusera de signer les conventions médicales instituant la maîtrise comptable en 1997. Ces conventions prévoyaient notamment des reversements collectifs en cas de dépassement de l'objectif national de dépenses d'assurance maladie. Le SML a attaqué ces textes iniques en Conseil d'État et les avait fait annuler.

En 2001, le SML participera à la grève des gardes aux côtés d'autres syndicats et contribuera, par sa détermination, à améliorer les conditions de travail des généralistes dont les gardes seront payées et organisées sur la base du volontariat. Le SML sera l'un des acteurs des accords sur la permanence des soins de 2004.

En 2005, le SML signe enfin la convention médicale qui referme les années noires. Cette convention institue notamment le médecin traitant.

Les autres grands combats du SML

Contre la loi Touraine en 2014 et 2015 avec des manifestations de rue : le SML obtient le retrait des mesures les plus nuisibles à la médecine libérale. Mais le syndicat juge que le climat de confiance n'est pas au rendez-vous en 2016 et refuse alors de signer la convention médicale.

Contre le tiers payant généralisé et obligatoire

Le SML ne rejoindra la convention en janvier 2018 qu'après avoir obtenu des garanties de la part du nouveau gouvernement : en commençant par l'abandon du tiers payant général obligatoire. Le Gouvernement s’engage, à la demande du SML, sur le respect de la liberté d'installation et le maintien du secteur 2. Le Gouvernement présente alors un plan en faveur de l’installation et de lutte contre les déserts médicaux dans lequel il reprend plusieurs propositions portées par le SML comme la création des assistants médicaux, le cumul emploi retraite, la télémédecine, les rendez-vous en ligne, le travail en équipe et un contrat d’installation pour les jeunes. Pour autant, en rejoignant la convention, le SML n’a pas donné de chèque en blanc à l’Assurance maladie ni au gouvernement.

Il a signé des avenants qui ont construit des avancées majeures, comme la création des assistants médicaux et accéléré la télémédecine.

Promoteur des femmes médecins

Le SML est le premier syndicat médical à avoir reconnu et favorisé la place des femmes dans la profession. Il a soutenu la création de l’Association des femmes médecins et toutes libérales. Cette association a notamment permis aux femmes médecins d’avancer sur les problématiques d’organisations et d’exercice spécifiques, et les sujets tels que la conciliation des temps de vie personnels et professionnels que porte le SML. C’est en travaillant avec cette association que le SML a pu faire avancer des dossiers comme l’amélioration de la couverture maternité et la création du congé parental pour les professionnels libéraux, désormais étendu aux pères.

Les combats actuels du SML

Pour une nouvelle convention et des moyens supplémentaires

Face aux transformations engendrées par la crise sanitaire, le SML est le seul syndicat à réclamer la négociation d’une nouvelle convention médicale. La prolongation imposée par le Gouvernement jusqu’en 2023, est une confiscation de la convention puisque l’on renvoie les attentes des médecins libéraux aux lendemains des élections présidentielles. Ce n’est pas acceptable, et le SML ne comprend pas que la CSMF, la FMF et MG France ne se soient pas joints à son action à la rentrée pour faire tomber la convention et imposer une nouvelle négociation sans attendre.

La politique de sous-investissement a conduit à l’effondrement des hôpitaux, que l’on s’empresse de rapiécer en déversant un programme de 19 milliards d’euros. Or c’est ce même sous-investissement sur la médecine libérale qui est à l’origine des déserts médicaux. Il faut donc sans tarder agir et investir sur la médecine de ville ! C’est une priorité que le SML défend et va défendre sans relâche dans les prochains mois pour en convaincre les candidats à la présidentielle.

Cette nouvelle convention devra redonner des perspectives à la profession, qui a besoin de moderniser ses structures d’exercice pour y intégrer la révolution digitale et travailler de façon plus collaborative en mono et/ou interprofessionnel. Et surtout, elle devra porter la valeur de tous les actes au niveau européen, parce que c’est légitime et juste !

La préservation du statut libéral du médecin : le syndicat veut revenir à une médecine à l’acte et refuse les forfaits collectifs et partagés prisés par certains syndicats. La seule revalorisation qui vaille, c’est l’acte !

La préservation du pouvoir et des compétences du médecin : la proposition de loi RIST/Ségur qui a été adoptée la semaine dernière en 2e lecture à l’Assemblée nationale continue de distribuer les compétences des médecins à d’autres professions moins qualifiées. Ce dumping médical est une hérésie, et c’est dangereux pour les patients car il conduit à une médecine à deux vitesses. Le SML est d’accord pour travailler en interpro et en coopération avec les autres professionnels de santé, mais sous l’autorité du médecin et en coordination, en aucun cas à sa place. Encore une fois, le SML est opposé à ce que les sages-femmes puissent court-circuiter les médecins traitants car, une bonne fois pour toutes, elles ne sont pas médecins (c’est ainsi !), et le syndicat est opposé à ce que les paramédicaux puissent s’auto-renouveler leurs prescriptions sans passer par le médecin. Si cela doit être le cas, le SML prévient le ministre de la Santé que les médecins s’affranchiront désormais de leurs engagements au regard de la maîtrise médicalisée des dépenses, puisqu’ils n’auront plus la main sur les renouvellements !

La préservation d’une PDS fondée sur le volontariat : la PPL RIST/Ségur prévoit par ailleurs de rendre obligatoire la participation des médecins libéraux au Service d’accès aux soins (SAS) qui doit comprendre une régulation médicale territoriale des demandes de soins non programmés et y trouver des réponses. Le SML rappelle qu’il a combattu pour mettre un terme à l’esclavage des médecins libéraux à la fin des années 2000 qui étaient de garde 7/7 J et que ce n’est pas pour que, 20 ans plus tard, il laisse le gouvernement réintroduire ce type de mesure à travers le SAS. Le SML demande la réécriture de ce texte.

100 % libéral : une valeur d’avenir

En 40 ans, le SML a contribué à façonner le visage d’une médecine libérale contemporaine. L’avenir de la médecine libérale est fragile, car de nombreux syndicats n’ont pas la force des convictions du SML et sont prêts à renier l’exercice libéral pour s’attirer les bonnes grâces du gouvernement ou pour masquer leurs insuffisances.

Dans notre pays, le travail indépendant et l’exercice libéral ont le vent en poupe. La France compte désormais 1,5 million de professionnels libéraux, dont un tiers dans le secteur de la santé. La médecine libérale doit retrouver son attractivité auprès des jeunes en retrouvant ses valeurs fondamentales : l’esprit d’entreprendre, y compris à plusieurs, l’indépendance et la liberté d’installation, la responsabilité, et un juste paiement à l’acte qui consacre une relation directe avec le patient. Ce n’est pas en acceptant toutes les lubies de la bureaucratie du ministère de la Santé et le glissement vers une médecine au forfait ou d’employés que l’on y arrivera.

Depuis sa création, le SML porte des valeurs 100 % libérales, et c’est avec fierté qu’il le rappelle au moment où les médecins se préparent à voter pour les élections aux URPS. La profession doit relever la tête pour dire avec le SML que son avenir est 100 % libéral !

 

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Sylvie FONTLUPT
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A l'occasion du 40ème anniversaire de la création du SML, 

Le Dr. Philippe VERMESCH,

Président du SML,

tiendra un point presse 

le mercredi 24 mars 2021 à 14 h30, 

via l'application Zoom

 

Le Président du SML abordera :

  • Les évolution du syndicalisme médical
  • La constance des valeurs du SML
  • Les élections aux URPS 2021

Pour vous connecter à l'aide de Zoom, cliquez ici 

Merci de bien vouloir confirmer votre participation par retour de mail auprès de Sylvie Fontlupt ou au 06 72 82 42 18


Malakoff, le 18 mars 2021 │ Depuis un an déjà, le pays vit au rythme de la crise de la Covid-19. L’année qui vient de s’écouler a été marquée par le courage et l’engagement des soignants. Ce qui a aussi marqué les esprits, ce sont les pénuries et les bévues en cascade d’un gouvernement qui s’est empêtré dans sa bureaucratie.

A l’occasion de ce funeste premier anniversaire, le SML dresse un bilan très sévère et pense aux médecins libéraux qui ont perdu leur vie et à tous ceux qui ayant contracté la covid-19 souffrent de séquelles sévères. Le syndicat souhaite qu’ils ne soient pas oubliés des éventuelles commémorations, de type « journée nationale » envisagées par certains.

Le SML fait le bilan d’1 an de crise sanitaire !

Les échecs et les ratés

- L’abandon des mesures de prévention des crises sanitaires avec la dilution de l’EPRUS dans une agence d’État, Santé publique France, qui a eu pour effet de bureaucratiser la gestion de la crise. En outre, comme cela a d’ailleurs été souligné à maintes reprises, Santé publique France ne s’est jamais réellement intéressée à la médecine de ville, ce qui explique sans doute pourquoi la gestion de la première vague a été exclusivement centrée sur l’hôpital public. Par ailleurs, la découverte de la disparition des stocks stratégiques de masques et de certains produits de santé a été un véritable choc pour les médecins libéraux.

- La maîtrise comptable des dépenses a montré ses limites. Depuis le plan Juppé de 1995, les gouvernements successifs n’ont cessé de considérer la gestion du système de santé qu’au travers du prisme de la gestion comptable. Résultat : l’hôpital n’a pas eu assez de lits de réanimation, l’industrie du médicament a quasiment perdu ses capacités de production sur le sol national, et le pays de Pasteur n’a pas été en situation de développer son propre vaccin contre la Covid-19. Pour finir, les médecins libéraux, faute de relève suffisante, sont en difficulté dans certains territoires où ils ne sont plus assez nombreux. Les plans d’économie successifs ont cassé l’extraordinaire modèle français. Mais ce mauvais choix de l’austérité et de la coupe budgétaire n’est pas le seul puisque le gouvernement a pris conscience de ses erreurs et de celles de ses prédécesseurs. En effet, au lieu d’y remédier à travers un vaste plan Marshall au bénéfice de l’ensemble du système de santé, le Gouvernement s’est contenté d’un simple « Ségur » avec, pour unique bénéficiaire, les établissements de soin alors qu’il aurait été indispensable d’investir aussi sur la médecine de ville.

Les erreurs

De stratégie :

• en misant dans un premier temps uniquement sur les hôpitaux publics pour gérer la crise alors que les cliniques privées, contraintes de déprogrammer sont restées vides ;
• en laissant l’ANDPC (l’Agence nationale du DPC) refuser les formations des médecins à la prise en charge des patients Covid ;
• en organisant une stratégie vaccinale illisible, qui n’est en réalité qu’une gestion de pénurie.

De communication qui ont compliqué l’activité des médecins et augmenté l’anxiété des patients.

Des réussites... quand même

Le SML estime en revanche que cette pandémie aura eu un effet bénéfique sur :

• l’accélération de la télémédecine,
la mise en évidence de la nécessité de favoriser la coordination entre les professionnels libéraux de santé à travers les équipes de soins ouvertes et les CPTS, même si cette solution doit encore être considérablement assouplie et débureaucratisée pour ne pas dévorer le temps médical des soignants, et la nécessité de mieux communiquer entre les établissements hospitaliers et la médecine de ville,
• la nécessité de moderniser les cabinets médicaux, comme le SML l’a proposé à de nombreuses reprises à travers son concept (souvent copié !) d’entreprise médicale où le médecin exerce entouré d’assistants médicaux,
la mise en œuvre d’un système d’indemnités journalières pour les médecins libéraux et l’ensemble des professions libérales que le SML a soutenue à travers son action au sein de l’Unapl pour que les médecins malades puissent s’arrêter. Ce système sera mis en œuvre à compter du mois de juillet ;
l’indemnisation des médecins libéraux pour leur perte d’activité qui, bien qu’insuffisante, s’est avérée indispensable. Le SML avait demandé que cette aide soit calculée sur la part du chiffre d’affaires perdu, et non uniquement sur le volume de charges, dans le but de préserver le revenu du médecin, lequel n’a pas droit au chômage partiel.

Et maintenant ?

Le SML souhaite que les leçons de cette pandémie soient tirées en remettant en selle l’EPRUS, en organisant un travail commun entre les équipes de Santé publique France et les syndicats médicaux représentant les médecins libéraux. Actuellement, les syndicats ne sont conviés par le ministère de la Santé que pour des séances d’information, ce qui est déjà mieux que rien mais ne suffit pas puisque les propositions des médecins libéraux qui permettraient de contribuer à améliorer l’organisation de la gestion de cette pandémie, notamment en ville, ne sont pas entendues.

Le SML appelle le Gouvernement à se ressaisir sur l’organisation de la stratégie vaccinale. C’est urgent si l’on veut se donner une chance, comme d’autres pays l’ont déjà fait, d’atteindre l’immunité collective.
 

Enfin, et pour aller plus loin, le SML estime que cette crise a durablement transformé les médecins libéraux et leur façon d’exercer. La convention médicale actuelle est dépassée, et il est désormais prioritaire d’en négocier une nouvelle sans atteindre 2023 comme cela a été inscrit dans la LFSS 2021. Prendre encore du temps et surseoir à cette négociation de nouvelle convention, alors que les hôpitaux ont bénéficié du Ségur de la santé, ne serait pas raisonnable et reviendrait à faire prendre de nouveaux risques à notre système de santé. Le SML s’y refuse et appelle le Gouvernement à agir avec lui sur ce point.

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Sylvie FONTLUPT
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