Les pièges du régime universel des retraites

08 Mars 2019: Les pièges du régime universel des retraites

Le projet de réforme des retraites inquiète au plus haut point le SML et les médecins libéraux. En effet, lors du départ en retraite, les points de retraite seront multipliés par un coefficient qui dépendra de la masse salariale du pays à ce moment-là. C’est dire que les annuités consciencieusement versées au fil des années d’exercice vont passer à la moulinette d’un coefficient sur lequel les représentants des médecins n’auront plus aucun pouvoir. Quant aux réserves de la Caisse autonome de retraite des médecins de France, elles vont tomber dans le puits sans fond de la gabegie étatique.

Idem pour les pensions de réversion. Jusqu’à présent, elles entraient dans le cadre d’un contrat passé entre les médecins et la Nation. D’un système contributif, on passera à un système redistributif qui dépendra de la solidarité nationale ou, plus exactement, de ce que l’on voudra faire dire à cette «/nbsp]solidarité nationale ».

L’ASV ? Pris en charge par l’Assurance maladie, il s’agit d’honoraires modérés, plafonnés ET négociés en compensation de la stabilité de nos tarifs et non pas d’honoraires différés. Il va de soi que si cet avantage venait à être noyé dans un « grand tout », la convention médicale n’aurait plus lieu d’être.

Il y a tout lieu de croire qu’avec ce régime universel, les cotisations des médecins libéraux augmentent et les retraites diminuent.

Enfin, avec la CARMF, les médecins avaient un interlocuteur qui pouvait leur fournir des explications claires et personnalisées. Avec le régime universel, demander des explications, ce sera comme si vous vous adressiez à l’URSSAF.


  

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