Le SML sera le porte-parole et le défenseur des médecins libéraux

08 Mars 2019: Le SML sera le porte-parole et le défenseur des médecins libéraux

Très clairement, les médecins sont attachés à leur métier et à l’exercice libéral, garant d’une médecine à visage humain. Pour le SML, ce n’est pas une surprise. Il se retrouve pleinement dans les revendications exprimées par les confrères.

Comme le SML, les médecins réclament une réforme pragmatique et rejettent les aspects les plus technocratiques, étatistes et antilibéraux de la loi en discussion. Ils veulent en revanche être en capacité d’assumer eux-mêmes l’embauche de leurs collaborateurs, secrétaire et assistant médical. Ceci suppose que la valeur des actes soit ramenée à ce qu’elle est dans de nombreux pays de l’OCDE. La rémunération forfaitaire est vécue comme une aliénation du professionnel libéral. Du reste, les médecins sont échaudés par l’expérience des agriculteurs qui, peu à peu, ont cessé d’être rémunérés pour leur activité de production et ont été perfusés de subventions… jusqu’au jour où celles-ci se sont taries au point d’engendrer une hécatombe.

L’un de nos confrères exprime très bien ce que tous ressentent. Ce que veulent les médecins, c’est « un respect de notre travail, une reconnaissance de la place du médecin de famille dans le parcours du patient, une reconnaissance de l’équipe libérale en médecine versus la place de l’hôpital à qui tout est permis, une rémunération du temps d’écoute et de conseil qui n’est pas suivi de prescription, une reconnaissance intellectuelle et financière de la prévention individuelle. La liberté réelle de nous organiser en ville pour travailler ensemble ».

Un autre médecin pose les enjeux de l’organisation de la médecine : « Libérer la médecine, dit-il, c’est libérer les Français. C’est beaucoup plus qu’un débat conventionnel ou syndical, les hauts fonctionnaires responsables de cascades décisionnelles robotisent les êtres humains en fin de chaîne : le problème est là, c’est un défaut permanent de nos dirigeants, une suspicion permanente : il faut que ça change, et rapidement. »

Nombre des propositions et constats des médecins qui ont répondu à cette enquête rejoignent celles que le SML avait proposées dans son projet pour une médecine libérale, présenté en septembre 2017. Le SML va donc verser ces contributions au Grand débat national.

Plus encore, il défendra la profession face à la loi Santé. Lors de son audition (voir newsletter du 2 mars), le SML a exprimé ses doutes sur les orientations de ce texte. Il a engagé un travail de conviction auprès des différents parlementaires susceptibles de jouer un rôle dans les débats autour du projet de loi.

Il n’est en effet pas trop tard pour réorienter la réforme du système de santé, ni d’ailleurs pour corriger la convention médicale.


  

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