CPTS : une indigestion de mille-feuille administratif

08 Mars 2019: CPTS : une indigestion de mille-feuille administratif

73 % des médecins ont une perception négative des CPTS. Pour beaucoup, ce montage administratif s’apparente à une usine à gaz, telle que l’on sait en construire dans notre pays, c’est-à-dire sans production de gaz. Ils redoutent la construction d’un cahier des charges contrôlé par l’agence régionale de santé, un montage et un fonctionnement complexes qui risquent leur faire perdre un temps fou en réunions sans bénéfice pour personne (à part peut-être pour les concepteurs de l’usine). Donc, ils n’ont nulle envie d’adhérer à un dispositif qui n’engendrerait que contraintes et obligations. Et ceux qui y ont adhéré font état de démarches longues et vaines en raison de la technocratie inhérente aux agences régionales de santé.

Faut-il vraiment ajouter une couche supplémentaire à un mille-feuille administratif déjà fort indigeste ? S’ils sont opposés à la mise en œuvre des CPTS, les médecins libéraux sont majoritairement prêts (60 %) à exercer au sein d’un cabinet pluriprofessionnel et pluridisciplinaire réunissant d’autres professionnels de santé.

« Vouloir que les médecins se regroupent, c’est bien, mais pour ceux qui sont déjà groupés en association de fait, que nous apporterait le fait de passer à une structure plus grosse, donc plus impersonnelle ? », s’interroge l’un d’entre vous. « Tant que la mesure sera subordonnée à des conditions, je dis non : le principe est bon, mais la mesure nous enferme encore un peu plus », estime un autre confrère.


  

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