Grand débat : ce que les médecins ont dit au SML

08 Mars 2019: Grand débat : ce que les médecins ont dit au SML

Les libéraux souhaitent avoir les moyens de s’organiser eux-mêmes sans forfaits ni subventions

Le SML a donné la parole aux médecins libéraux dans le cadre du Grand débat national et en prévision du débat parlementaire sur le projet de loi de santé. 38 questions leur étaient soumises en ligne entre le 31 janvier et le 22 février. Près de 1 800 médecins y ont répondu.

Libéraux ils sont, libéraux ils veulent rester pour exercer leur « art » en toute indépendance et avec humanité. Ils se sentent parfaitement capables de s’organiser eux-mêmes pour répondre aux besoins de leurs patients et de la population, pour peu qu’on leur en donne les moyens. Et ces moyens commencent par une juste revalorisation des actes. Pas besoin de forfaits qui conduisent peu à peu à une médecine contrôlée par les caisses et dirigée par l’État. Le montant des honoraires devrait suffire pour qu’ils s’organisent, embauchent, et coopèrent avec les autres professionnels de santé. On est loin du compte.

Malgré les contraintes de toutes sortes qui mordent sur le temps consacré à leur cœur de métier, les médecins libéraux témoignent d’un attachement fort à leur profession : 85 % d’entre eux se déclarent satisfaits de l’exercer, dont 32 % de très satisfaits. Mais ils redoutent les effets coercitifs de la réforme du système de santé, en particulier la nouvelle organisation territoriale dans le cadre des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). La quasi-totalité d’entre eux s’opposent à ce que la rémunération du médecin puisse être conditionnée à l’adhésion à une CPTS.

La convention médicale de 2016 peine à les convaincre. Un tiers des médecins la jugent trop compliquée, un autre tiers qu’elle ne correspond pas à la pratique médicale. Le financement par l’Assurance maladie de postes d’assistants médicaux les laisse perplexes, voire méfiants. Les médecins libéraux estiment à juste titre qu’ils devraient pouvoir embaucher un assistant sans avoir besoin de recourir à des subventions jugées aléatoires.

S’ils ne s’engagent pas dans la télémédecine, c’est faute de temps. Enfin, ils défendent la liberté d’installation pour leurs jeunes confrères. Réponses point par point ci-dessous.


  

Retourner en haut