Qu’est-ce qui a pu pousser le Premier ministre à estimer qu’une baisse des tarifs des actes de biologie médicale renforcerait le pouvoir d’achat des Français ? Ces actes sont généralement remboursés par l’Assurance maladie et les complémentaires. Les économies, si économies il y avait, seraient au bénéfice de la Sécurité sociale.
Le président du syndicat des biologistes, François Blanchecotte, rappelle que la profession « s’est restructurée à marche forcée » et qu’elle s’est « engagée dans une logique d’accréditation ». Elle n’a pas attendu l’actuel Premier ministre pour réguler ses tarifs. Dès 1994, la convention déterminait un objectif national quantifié avec, à la clef, un mécanisme de reversement à l’Assurance maladie si celui-ci était dépassé.
Au moment où l’on veut lutter contre les déserts médicaux, il est assez étonnant que l’on s’en prenne aux laboratoires d’analyses médicales qui participent grandement au maillage territorial.