Édito du Président | Libéral

22 Mars 2019: Édito du Président | Libéral

Cela fait des semaines que le SML ne cesse de dénoncer les multiples dangers de la loi de santé pour l’exercice libéral. Cette loi induit de nombreuses contraintes et comporte trop d’inconnues, puisque l’essentiel est renvoyé à des ordonnances. Mais, surtout, il aura fallu que des députés de tous bords s’en prennent à la liberté d’installation pour que le SML soit rejoint par d’autres dans la dénonciation de ce texte et de la politique qui en découle. Mieux vaut tard que jamais !

Il s’en est fallu de peu pour que la coercition s’impose. Si les parlementaires sont capables d’unir leurs forces, au-delà de leurs différences partisanes, il serait souhaitable que les médecins libéraux opposent un front commun à l’étatisation du système de santé dans lequel le gouvernement tente d’ensevelir la profession.

Nous n’acceptons pas de payer les pots cassés de 15 ans de politiques de santé qui n’ont fait que dévaster notre mode d’exercice à coup de restrictions budgétaires, de plus de contraintes et de dénigrement permanent. Les médecins libéraux sont respectables, et le service qu’ils rendent à la société doit être reconnu et valorisé. Sur la question des déserts médicaux, qui revient sans cesse sur le tapis, la détresse des patients qui voient partir leur médecin traitant en retraite et ne pas être remplacé est réelle. Nous devons nous organiser pour trouver des solutions d’urgence. En revanche, les élus doivent balayer devant leur porte, car ce sont eux qui ont laissé partir les services publics, les emplois et les services de leurs territoires les plus isolés ou, pour les secteurs urbains, qui ont rendu infernaux les déplacements et le stationnement pour les soignants, et qui ont enfin laissé s’installer l’insécurité.

Un confère, qui commentait les projets de réformes en cours, me faisait cette remarque : « dans médecin libéral, qu’est-ce que les politiques et les technos, qui sont souvent les mêmes, ne comprennent pas ? À mon avis, c’est libéral ». Et je pense qu’il a raison.

L’heure n’est pas à jeter les reproches au visage, mais à essayer de construire des solutions pour avancer et répondre aux besoins de soins des Français. Mais en tenant compte d’un mot essentiel : « libéral ».

Dr Philippe Vermesch

Président du SML


  

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