Permanence des soins : l’enquête de l’Ordre

L’Ordre des médecins publie une enquête sur la permanence des soins (PDS) réalisée auprès des conseils départementaux. Sur 102 conseils interrogés, 62 % déclarent que la PDS fonctionne bien, 22 % pensent le contraire et 16 % ont un avis mitigé. Il apparaît que la participation des médecins généralistes reste très variable d’un territoire à l’autre. À l’échelon national, elle s’établit à 39 % des 60 131 médecins susceptibles de participer aux gardes, soit 23 197 médecins volontaires. Mais, selon l’Ordre, le taux de participation ne reflète pas nécessairement la réalité, certains départements à participation faible, comme Paris, bénéficiant de la présence d’associations comme SOS médecins, et d’autres, à forte participation, souffrant d’un manque d’organisation. Malgré le renfort de médecins retraités, le nombre de généralistes libéraux régulateurs en activité régulière est en baisse avec 2 535 praticiens régulateurs.  97 % des territoires restent couverts les week-ends et jours fériés, et 91 % en soirée de semaine. Mais la nuit profonde est progressivement désertée par les effecteurs : 23 % seulement des territoires sont couverts de minuit à 8 heures.

Ce bilan fait, l’Ordre émet des propositions, notamment celle de retourner à l’obligation des gardes. Le SML s’oppose à ce « retour en arrière » dangereux et rappelle que, lorsque la PDS était obligatoire, les médecins n’étaient pas payés pour la faire. Est-ce le résultat auquel souhaite parvenir l’Ordre ?

Le SML regrette qu’au lieu de mettre l’accent sur les difficultés de la PDS, en plein vote de la loi Santé, l’Ordre n’ait pas cherché à valoriser les organisations qui fonctionnent bien sur le terrain. Mais on peut s’en passer, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle une association nationale de la PDS qui a récemment vu le jour vient de tenir ses assises. Elle permet aux praticiens de mutualiser leurs expériences et de progresser dans leurs modalités d’organisation.