Édito du Président | On n’est pas aidés…

En plein vote du projet de loi de santé, où il s’en est fallu de peu pour que la liberté d’installation ne succombe sous les coups de buttoirs des députés, l’Ordre des médecins n’a rien trouvé de mieux que de publier un rapport à charge sur la permanence des soins. Non seulement il ne trouve rien de mieux que de mettre l’accent sur le lien entre la sous-densité médicale et la baisse du nombre de médecins impliqués dans la PDS - ce dont, tous les Lapalisse du monde se seraient doutés - mais surtout, il formule à l’adresse des pouvoirs publics, pourtant pas en panne de créativité, plusieurs préconisations pour y remédier. Et, parmi celles-ci, cet organisme pour lequel chacun d’entre nous cotise obligatoirement, recommande le retour à la PDS obligatoire !

En plus d’être liberticide, cette proposition va finir d’écarter les jeunes du libéral. Notre Ordre aurait pu mettre en valeur ce qui fonctionne bien dans les départements où précisément les libéraux ont pris les choses en main. Il y a de nombreux exemples et une association s’est d’ailleurs constituée – bien loin de l’Ordre- pour permettre aux praticiens de mutualiser leurs expériences.

Mais ce qui agace, le plus, ce n’est pas que certains jours l’Ordre se prenne pour un syndicat, ni qu’il soit souvent à côté de la plaque, c’est qu’il marque des buts contre son propre camp et avec l’argent de ses joueurs !

Si l’on regarde les pharmaciens. Ces derniers avancent en meute. Syndicats et ordre travaillent la main dans la main et tirent dans le même sens dans l’intérêt supérieur de la profession. C’est comme cela qu’ils parviennent à conquérir des missions supplémentaires en les arrachant aux médecins et à d’autres professions. On ne peut pas dire que l’union sacrée prévaut chez les médecins. A vrai dire, on n’est pas aidés…

Le SML, lui, échappe aux courtisans, et ne poursuit depuis toujours qu’un seul objectif : défendre la médecine libérale et rien d’autre…

Dr. Philippe Vermesch

Président du SML