Une consœur sous le feu des statistiques

Convoquée par la CPAM des Côtes-d’Armor pour « des prescriptions atypiques », notre consœur, Claire Bigorgne, généraliste à Kermaria-Sulard, en est venue à envisager de fermer temporairement son cabinet pour protester contre un procédé plutôt brutal. La Caisse lui reproche d’avoir « une part d’indemnités journalières en accidents du travail supérieure à la moyenne des médecins du secteur et des arrêts maladie de plus de 45 jours ». « J’étais comme devant un tribunal… », raconte-t-elle. Elle est partie de l’entretien avec une «/nbsp]mise sous objectif » de trois mois. « Est-ce ma faute si mes patients ont des accidents du travail ? », s’interroge-t-elle, s’étonnant de ne pas avoir reçu de courriers de médecins conseils pour mettre fin aux indemnités journalières.

Fort heureusement, l’unique médecin de Kermaria-Sulard a reçu le soutien de la population et de ses patients.