Assistants médicaux : la CNAM précise et amende ses intentions

05 Avril 2019: Assistants médicaux : la CNAM précise et amende ses intentions

La négociation conventionnelle sur les assistants médicaux se poursuit. La CNAM a abandonné l’introduction d’indicateurs de qualité fondés sur des questionnaires de satisfaction de patients. Alors que les contreparties attendues des médecins portaient à la fois sur la file active de patients et sur la patientèle « médecin traitant », elle consent à ne prendre en compte qu’un seul de ces indicateurs, le plus favorable aux médecins. Le nombre de tranches d’activité pris en compte pour déterminer les objectifs passe à quatre. Désormais, le financement d’un poste d’assistant médical serait accessible aux médecins dont la patientèle est supérieure à 618 patients (contre 740 dans le précédent projet de l’Assurance maladie). Et le seuil à atteindre pour n’avoir qu’à maintenir son activité est abaissé à 1 479 patients (contre 1/nbsp]693 dans la mouture précédente).

La CNAM a classé par priorité les spécialités éligibles à ce financement. Le premier groupe sera éligible sur l’ensemble du territoire ; y sont inclus les généralistes, pédiatres, gériatres, gynécologues médicaux, dermatologues, rhumatologues, médecins à exercice particulier qui sont médecins traitants, endocrinologues, ORL médicaux et neurologues. Pour le deuxième groupe, l’aide ne sera accordée en priorité que lorsqu’il y a des tensions dans le territoire ; sont concernés les cardiologues, les gastro-entérologues, les pneumologues et les psychiatres. Le troisième groupe (radiologues, ophtalmologistes, chirurgiens, obstétriciens, stomatologues, néphrologues, anesthésistes) est non prioritaire et non éligible au démarrage du dispositif. Le SML a tenu à rappeler sa position comme quoi il souhaitait vivement que l'ensemble des spécialités soient éligibles au dispositif d'assistant médical.

Le SML reste toujours aussi sceptique face à cette usine à gaz. Pourquoi faire compliqué quand on pourrait faire simple ? Il suffirait d’augmenter correctement la valeur des actes pour permettre aux médecins libéraux de recruter les collaborateurs dont ils estiment avoir besoin sans passer par la case subvention…


     

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