La ministre défend sa réforme du système de santé… mais pas que

05 Avril 2019: La ministre défend sa réforme du système de santé… mais pas que

Dans une tribune parue sur le JDD.fr, la ministre de la Santé défend sa réforme. Concernant l’accès aux soins, vécu en France « comme un service public », Agnès Buzyn déclare que la priorité est « que nous augmentions, à court terme, le temps disponible à nombre de médecins constant, sans attendre les quelques années encore nécessaires pour en former davantage ». C’est la raison pour laquelle elle veut « faire tomber les barrières qui empêchent les professionnels de travailler ensemble ». « Nous allons confier à des professionnels de santé bien répartis dans les territoires des tâches simples qu’ils n’ont pas le droit de faire aujourd’hui ».

Par ailleurs, dans l’esprit de la ministre, les hôpitaux de proximité seront un lieu d’accès proche et permanent aux soins du quotidien, mais également un nouveau lieu d’exercice commun pour les professionnels de santé de chaque territoire… En revanche, elle estime que la coercition à l’installation est « une fausse solution », affirmant que « les mesures coercitives ont échoué dans tous les pays qui les ont essayées ». « Elles conduiraient les médecins à renoncer à l’exercice libéral, ce qui toucherait de plein fouet les territoires les plus défavorisés/nbsp]», reconnaît-elle.

C’est pour garantir un accès aux soins de qualité, et non pour des raisons financières, assure la ministre, que les petites maternités seront fermées lorsque la présence des différents professionnels nécessaires à leur bon fonctionnement n’est pas assurée. Elles seront alors transformées en centres de périnatalité. La ministre promet la généralisation du pack de services « Engagement maternité », garantissant le remboursement d’un transport sécurisé vers la maternité et de l’hébergement des femmes et de leur famille en hôtel… Par ailleurs, « une permanence de sages-femmes sera mise en place dès 2019 dans tous les territoires éloignés ». Une sage-femme libérale devrait former les professionnels du SAMU. Si le SML sait gré à la ministre de défendre la liberté d’installation, en revanche, il n’accepte pas de payer celle-ci au prix fort de la distribution des actes médicaux à d’autres professionnels non-médecins. Le SML, qui pourtant est toujours partant pour travailler en coordination et en bonne intelligence avec les autres professions de santé, estime que ce projet de loi va trop loin.


  

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