Le credo de l’Autorité de la concurrence contesté par les pharmaciens et les biologistes

12 Avril 2019: Le credo de l’Autorité de la concurrence contesté par les pharmaciens et les biologistes

Les représentants des pharmaciens et des biologistes dénoncent les fausses bonnes idées de l’Autorité de la concurrence. Dans un des avis dont elle a le secret, l’Autorité de la concurrence veut lever le monopole officinal de la vente de médicaments à prescription facultative et ouvrir le capital des pharmacies d’officine. Même chose pour les biologistes. Les pharmaciens font valoir que le médicament doit être dispensé « dans le cadre d’un parcours de soins sécurisé par des pharmaciens d’officine ou hospitaliers ». La ministre de la Santé a d’ailleurs exprimé son opposition à la vente de médicaments en dehors des pharmacies, voulant préserver le maillage territorial en ne fragilisant pas « les petites pharmacies en zone rurale, qui sont souvent le premier recours pour les personnes malades ».

En effet, si les préconisations de l’Autorité étaient suivies, elles entraîneraient « la désorganisation de la dispensation des médicaments et la financiarisation du réseau des pharmacies et des laboratoires de biologie ». Alors que les Français ont fait part de leurs souhaits de conserver des services de santé de proximité, le recours à des mastodontes financiers bouleverserait le maillage territorial de ces deux professions, et ne faciliterait pas l’accès aux soins. En outre, après les cliniques, que se partagent à présent pour l’essentiel deux grands groupes, on peut redouter qu’après les pharmacies et les laboratoires, d’autres outils professionnels comme les MSP, et pourquoi pas demain les CPTS, ne subissent le même sort si tel était le bon plaisir de l’Autorité.


  

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