Le discours de la ministre de la Santé au congrès de la médecine générale. Agnès Buzyn conforte le rôle du généraliste

12 Avril 2019: Le discours de la ministre de la Santé au congrès de la médecine générale. Agnès Buzyn conforte le rôle du généraliste

Dans son discours lors du congrès de médecine générale, la ministre de la Santé a redit les grandes orientations de sa politique, tout en précisant certaines d’entre elles. « La médecine générale est la discipline médicale par excellence (du) réseau de santé de proximité », a-t-elle déclaré en introduction, annonçant que ses services avaient réaffirmé dans une circulaire relative à la rémunération des maîtres de stage, « la reconnaissance qui est due aux généralistes enseignants… »

La transformation du système de santé, objet de la loi en préparation, est « inséparable, dit-elle, d’une transformation de l’exercice de votre profession vers un exercice regroupé et pluri-professionnel ». Actuellement, selon les chiffres de la ministre, près de 15 % des généralistes exercent en équipe pluri-professionnelle soit dans une maison de santé, soit dans un centre de santé. Agnès Buzyn rappelle qu’elle vise « le doublement de ces équipes d’ici 2022 », évoquant deux « dispositifs innovants ». Le premier, les CPTS, vise à une réponse collective aux besoins de santé dans une approche populationnelle, avec deux enjeux : l’accès aux soins et l’amélioration des parcours de soins entre le premier et second recours, entre ville et hôpital. Se défendant de vouloir faire des CPTS « un objet administratif », la ministre de la Santé rappelle que, dans la future loi, les ARS « ne pourront plus créer de CPTS de leur propre initiative et en l’absence de volonté des professionnels ». Le deuxième outil sont les hôpitaux de proximité conçus, selon elle, comme « le cadre et les ressources nécessaires aux médecins généralistes ». Elle veut que l’exercice professionnel en leur sein soit « attractif et sécurisé ».

Bien entendu, la ministre a évoqué la pertinence des soins (reconnaissant que les généralistes agissaient en ce sens), la re-certification (promettant une concertation), la recherche en soins primaires (treize projets de recherche sur vingt dossiers présentés ont été agréés), la télémédecine, la prévention… Et les assistants médicaux dont elle attend qu’ils libèreront du temps médical et amélioreront la qualité de suivi des patients.

On notera encore cette remarque de la ministre : « plus les patients ont besoin de recourir à une médecine de pointe et à des plateaux techniques lourds, plus il est utile qu’ils bénéficient d’une prise en charge globale par les médecins généralistes et les équipes de soins primaires ».

Télécharger le discours complet d’Agnès BUZYN


  

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