Assistants médicaux : faute d’accord les négociations continuent

19 Avril 2019: Assistants médicaux : faute d’accord les négociations continuent

L’ultime séance de négociations conventionnelles autour des assistants médicaux a eu lieu cette semaine. Les syndicats vont donc soumettre leurs conclusions à leurs instances. La partie est loin d’être gagnée. Car même si l’Assurance maladie a fait quelques pas en avant, tout n’était pas réglé. Certes, l’Assurance maladie a consenti à financer un poste d’assistant médical pour deux médecins (et non trois), comme le demandait le SML depuis le début. Toutefois, elle établit des priorités en fonction des spécialités, les répartissant en trois catégories.

Il aurait été plus simple d’inclure toutes les spécialités et de leur attribuer un assistant médical en fonction de leur file active patients.

Les contreparties demandées aux praticiens sont loin d’emporter l’adhésion. La Sécurité sociale, tout en les ayant révisés à la baisse, maintient des objectifs, souvent inatteignables, d’augmentation de la patientèle en fonction du nombre de patients « médecin traitant » ou de la file active de patients au départ. Comme si la raison d’être des assistants médicaux était d’augmenter le volume d’actes et non la qualité de ceux-ci. L’obligation de participer à une communauté professionnelle territoriale de santé ou à une structure d’exercice regroupé et coordonné est un autre point noir, même si des critères de dérogations sont prévus pour les médecins isolés. L’Assurance maladie s’en tient toujours au sacro-saint principe d’appartenance à un exercice à tarif opposable ou maîtrisé pour bénéficier d’un financement.

Le SML, pour sa part s’insurge contre le fait que l’assurance maladie veuille faire de l’exercice coordonné une condition sine qua non pour bénéficier de l’aide forfaitaire au recrutement d’un assistant, et subordonner à partir de 2022, le versement du forfait structure (qui finance d’autres activités), à l’adhésion à une structure de soins coordonnés. Il reproche à l’assurance maladie de charger la barque.

L’assurance maladie doit proposer un nouveau texte. Résultat des courses le 9 mai.


  

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