Édito du Président : L’art de pervertir les bonnes idées

19 Avril 2019: Édito du Président : L’art de pervertir les bonnes idées

Ceux qui seraient tentés de nous accuser d’être contre tout, hostiles au progrès, et de nous intenter un procès en conservatisme, doivent ouvrir les yeux…

Le SML était et reste favorable aux assistants médicaux. De même, nous étions et restons pour la coordination des soins et une meilleure organisation sur les territoires entre professionnels de santé libéraux. Dans les deux cas nous avons même réclamé des moyens pour les financer, puisque la valeur de nos actes n’y suffit plus.

Des négociations concernant, d’une part, le financement des assistants médicaux et, d’autre part, la coordination via les CPTS a eu lieu pendant quatre mois. En toute logique, il aurait dû en ressortir deux dispositifs simples permettant de financer d’un côté le recrutement d’assistants et, de l’autre, la coordination dans les territoires. Nous l’aurions signé des deux mains.

Mais l’assurance maladie nous a servi un plat tellement filandreux, qu’il n’a plus rien à voir avec l’idée de départ. Elle a réussi à transformer de bonnes idées en une invraisemblable bouillie technocratique d’où émergent beaucoup de contraintes, conditions, et clauses d’exclusions.

Franchement, on a le sentiment que l’assurance maladie, dans un souci de contrôle, complexifie tout ce qui pourrait être simple ! Souvenez-vous : la ROSP, ça fonctionnait bien avant qu’on nous la bricole. Nous avions bien prévenu de ne pas conditionner à l’exercice en groupe les aides conventionnelles à l’installation dans les zones sous denses ; résultat des courses là où l’arrivée d’un seul médecin aurait déjà rendu service, aucun n’est venu et les déserts médicaux ont prospéré.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Philippe Vermesch

Président du SML


   

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