Feuille de route pour le virage numérique en santé

Les deux pilotes de la task force chargée de réfléchir au sujet ont présenté un plan d’actions comportant 26 mesures pour réussir le virage numérique en santé, en présence de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et du secrétaire d’État chargé du numérique, Cédric O. Parmi les mesures envisagées, le déploiement du dossier médical partagé (DMP), « socle fondamental de tout l’édifice », selon Dominique Pon, l’un des pilotes de la task force. Une refonte de l’ergonomie de l’application DMP est programmée dès cette année. La possibilité d’y intégrer des données issues d’applis et d’objets connectés devraient être possibles en 2020. À partir de 2021, sa création sera automatique pour les nouveau-nés. L’usage des messageries sécurisées est également fondamental ; il devrait être étendu au secteur médico-social. La ministre de la santé souhaite que le développement d’outils numériques de coordination accompagne le programme e-parcours. Enfin, l’e-prescription est appelée à être étendue. La dématérialisation des ordonnances fera l’objet d’une expérimentation cette année, avant une généralisation prévue pour l’an prochain et une extension aux actes infirmiers, de kinésithérapie ou de biologie. En outre, la carte Vitale et la carte de professionnel de santé seront dématérialisées ; les tests devraient avoir lieu cet été.

Trois plateformes sont prévues : le Health data hub pour l’analyse des données de santé, l’espace numérique de santé pour les usagers et le « bouquet de services numériques » pour les professionnels de santé. Avec ce dernier, le professionnel de santé pourra avoir une vision de l’offre de services numériques et retrouver un catalogue des services disponibles répondant à des critères éthiques et de sécurité.

Une délégation ministérielle du numérique en santé, rattachée au ministère de la Santé, devrait conduire ces évolutions.