Édito du président | ROSP : CQFD

03 Mai 2019: Édito du président | ROSP : CQFD

Après les résultats catastrophiques de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) au titre de l’année 2017, versée en 2018, les critères ont été corrigés, grâce à la ténacité du SML, permettant le retour à un niveau de rémunération convenable au titre de 2018.

Or la ROSP, mise en avant par les pouvoirs publics pour tenter de « déminer » la transformation du mode de rémunération, démontre en réalité qu’avec celui-ci, le revenu des médecins a toutes les chances de connaître les montagnes russes. En réalité, l’Assurance maladie, qui joue les généreuses, a montré qu’elle pouvait reprendre d’une main ce qu’elle avait donné de l’autre… et réciproquement. Il lui suffit pour cela de « bricoler » quelques indicateurs au nom des intérêts supérieurs de santé publique.

Difficile dans ce contexte d’avoir confiance et d’aborder sereinement la réforme du mode de rémunération.

Nos tutelles rêvent d’un monde sans syndicats qui les empêcheraient de tourner en rond et de développer implacablement leurs logiques stéréotypées par l’administration. D’ailleurs, c’est à peine si elles comprennent de quoi nous parlons lorsque le SML réclame une simplification des modes de fonctionnement pour les CPTS et assistants médicaux.

Nos propositions sont pourtant simples : moins d’usines à gaz, plus d’actes à leur juste prix, moins d’entourloupes et plus de confiance, moins d’infantilisation et plus de considération pour une profession qui sauve des vies.

Ironie de l’histoire : le plus souvent, le SML, comme l’ensemble des médecins libéraux, est d’accord avec les objectifs et les intentions poursuivis par la CNAM et le Gouvernement. Mais c’est au moment de leur mise en œuvre que les choses se gâtent tant il est fréquent de voir les bonnes idées gâchées par des procédures tatillonnes d’un autre âge.

Avec la ROSP, nous avions une bonne idée… au départ. Mais maintenant…

Dr Philippe Vermesch

Président du SML


  

Retourner en haut