Examen du projet de loi Santé au Sénat : le « spectre » des déserts médicaux

07 Juin 2019: Examen du projet de loi Santé au Sénat : le « spectre » des déserts médicaux

Le Sénat a terminé l’examen du projet de loi relatif à l’organisation et la transformation du système de santé. Occasion pour les sénateurs de revenir encore et encore sur les « déserts médicaux » et de proposer, une fois encore, des amendements visant à instituer un conventionnement sélectif des médecins dans les zones sur-denses. L’idée a été repoussée par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, faisant valoir que cette solution risquait de « dégoûter les jeunes de l’exercice libéral ». Le président de la commission des Affaires sociales du Sénat, Alain Milon (Député LR du Vaucluse), généraliste de formation, a lui aussi jugé les mesures coercitives « contre-productives », préférant faire adopter le principe d’un renvoi à la négociation conventionnelle de la contribution des médecins à « la réduction des inégalités territoriales dans l’accès aux soins ».

Parmi les autres amendements proposés (il y en a eu 828 !), l’idée de transformer la dernière année du troisième cycle d’études médicales en une année de pratique ambulatoire en autonomie, en priorité dans les zones où l’offre de soins est insuffisante, a vivement été contestée par les organisations d’étudiants ou d’internes. Elles y voient une amputation de leur formation et jugent incompréhensibles de proposer à une partie de la population des étudiants encore en formation.

Un autre amendement proposait une exemption, pour une durée de cinq ans, des cotisations des médecins s’installant en zone sous-dotée. Ce qui aurait été une bonne idée, mais a été repoussé.

Le Sénat doit se prononcer sur l’ensemble du projet de loi par un vote solennel le 11 juin prochain.


  

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