Homéopathie : Le SML aux côtés des homéopathes

À la veille de la publication de l’avis de la Haute autorité de santé sur le remboursement ou pas de l’homéopathie, le SML et le syndicat national des médecins homéopathes français prennent clairement position contre son déremboursement. Et rappellent quelques vérités. Un médecin généraliste sur trois prescrit quotidiennement des médicaments homéopathiques. Ce n’est pas le déremboursement de ces produits, qui ne représentent que 0,29 % des dépenses en médicaments de l’Assurance maladie, qui va permettre de financer les médicaments innovants. Le prétendre est une tartufferie. Certains pays, comme la Suisse, les ont réintroduits dans leur panel de produits remboursés. Les homéopathes, qui sont avant tout des médecins, font très attention à ce qu’ils ne se substituent pas à d’autres thérapeutiques quand celles-ci sont nécessaires. Dans certains cas, l’homéopathie peut être une alternative, dans d’autres elle intervient en support (et non en substitution) comme c’est le cas pour 30 % des patients traités pour un cancer. Dérembourser les produits homéopathiques ne pourra que pousser les malades à consulter des « thérapeutes non-médecins ».

Les deux syndicats appellent donc à maintenir l’homéopathie comme discipline médicale intégrée dans le parcours de soins, à renforcer la formation et l’information sur ses spécificités, à consolider la recherche en la matière, et à encadrer les risques de mésusage des traitements.

Dernière minute : la Haute autorité de santé a tranché. Elle recommande au gouvernement le déremboursement des spécialités homéopathiques. La décision finale revient à la ministre qui n’a encore rien décidé.