Femmes médecins : Malgré les obstacles, elles choisissent l’exercice libéral… et ont bien raison !

Les 10^e Assises de l’association Femme médecin et Toutes les Libérales, organisées sous l’égide du SML, ont été l’occasion de débattre des spécificités (ou non) de l’exercice médical au féminin.

Un certain nombre d’idées reçues ont été battues en brèche : il est faux de dire que les femmes préfèrent le salariat, qu’elles travaillent moins que les hommes et qu’elles refusent de s’installer dans les déserts médicaux. Exemple, le témoignage d’une généraliste du Pas-de-Calais qui travaille en moyenne 70 heures par semaine. Néanmoins, il existe encore des freins à l’installation des femmes en libéral, tant pour l’instant la vie professionnelle est difficilement conciliable avec la vie de famille ou le projet d’avoir un enfant. Des progrès ont été faits. Le SML a obtenu récemment que les femmes médecins aient les mêmes droits et avantages que les autres femmes. La prochaine étape sera d’obtenir que les frais de garde des enfants puissent être déduits du chiffre d’affaires.

Les femmes ont une spécificité en ce qui concerne le mode d’exercice : beaucoup privilégient l’exercice coordonné, qu’il s’agisse de maisons de santé ou de cabinets de groupe. On peut penser qu’elles s’investiront dans les communautés professionnelles territoriales de santé, à condition que celles-ci ne soient pas chronophages en paperasserie et contraintes administratives.