Homéopathie : le champ de la médecine se réduit

La ministre de la Santé a tranché : l’homéopathie ne sera plus remboursée à compter du 1er janvier 2021. Agnès Buzyn a prévu une période de transition, où elle sera remboursée à un taux moindre qu’actuellement, 15 % au lieu de 30 %. Cette période de transition est destinée, déclare la ministre au Parisien, à « se laisser le temps de la pédagogie » auprès des patients et à « laisser le temps aux industriels de s’organiser ».

Agnès Buzyn a choisi de suivre l’avis de la Haute autorité de santé sans attendre de recevoir les 17 organisations de professionnels de santé, de patients et d’entreprises du médicament rassemblés dans un collectif de soutien à l’homéopathie, ni tenir compte d’une pétition qui a recueilli plus d’un million de signatures. L’exécutif a donc opté pour la manière forte avec tous les effets indésirables qu’une telle mesure risque d’avoir sur les patients : perte de confiance dans leurs médecins, reports sur d’autres produits plus coûteux, recours à des non-médecins, etc. Le SML qui a démontré une attitude pragmatique dans ce dossier déplore que les calculs dits « rationnels » l’emportent sur la raison. Et l’avenir dira si ces calculs étaient bons pour les comptes de l’Assurance maladie, pour la prise en charge des patients et pour l’emploi… Mais le SML en doute.