Urgences | La médecine de ville mobilisée et tiers payant remis en selle

13 Septembre 2019: Urgences | La médecine de ville mobilisée et tiers payant remis en selle

Agnès Buzyn compte, sur la médecine de ville, comprenez par-là, les structures. Aussi, un « soutien appuyé » sera apporté aux communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) pour qu’elles structurent et rendent plus lisible la prise en charge des soins non programmés. Les CPTS « disposeront de six mois pour initier une organisation des soins sans rendez-vous dans leur territoire, puis de 18 mois pour la rendre totalement effective ». La ministre compte également sur les assistants médicaux pour dégager du temps médical. 100 CPTS devraient être financées fin 2019, 300 fin 2020, 1 000 en 2022.

Une cinquantaine de maisons médicales de garde doivent être installées à proximité des plus importants services d’urgence d’ici fin 2019 pour un coût de 10 millions d’euros. La médecine de ville devrait être dotée des outils de prise en charge des urgences, qu’il s’agisse de permettre au SAMU d’envoyer un transport sanitaire pour conduire un patient à un rendez-vous en libéral, ou de favoriser la pratique d’examens de biologie dans le cadre de consultations sans rendez-vous. Le tiers payant sera systématisé dans le cadre de la garde des médecins libéraux.

Ce qu’en dit le SML : Tout d’abord, pas question de prétexter le « non-programmé » pour remettre en selle le tiers payant généralisé en dehors des cas prévus dans la convention. Il ne faut pas exagérer ! Le SML n’est pas une girouette ni les médecins libéraux qui n’ont pas changé d’avis sur le TPG : c’est toujours non et non ! En revanche pour les situations prévues, les patients en difficulté, ou les médecins que cela arrange, le SML a développé un système de dispense d’avance de frais indépendant des caisses et des complémentaires : PAYMED (en savoir plus ici). D’autre part, pour que des médecins dont l’agenda est déjà surchargé bousculent leur organisation, une reconnaissance est indispensable. Celle-ci passe notamment par une majoration de 15€ pour toute consultation non programmée et un tarif de visite longue pour se rendre au chevet des patients en ALD de plus de 80 ans ce qui limitera le recours aux urgences.


  

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