Urgences | Le « service d’accès aux soins » (SAS) : mesure phare du plan

13 Septembre 2019: Urgences | Le « service d’accès aux soins » (SAS) : mesure phare du plan

Près de la moitié du budget global consacré au plan urgences soit, 340 millions d’euros, sera dédiée à une mesure jugée prioritaire, à savoir la mise en place dans tous les territoires d’un « service d’accès aux soins » (SAS) pour répondre, à toute heure et à distance, à la demande de soins des Français. Ce service devrait leur permettre, « en fonction des besoins de chaque patient et de l’urgence de chaque situation, d’obtenir un conseil médical et paramédical, de prendre rendez-vous pour une consultation avec un médecin généraliste dans les 24 heures, de procéder à une téléconsultation, d’être orienté vers un service d’urgence ou de recevoir une ambulance » (dossier de presse du ministère). Le SAS intégrera également une cartographie des structures disponibles à proximité du patient. « Il devra être articulé de manière simple et efficace avec les systèmes de secours… » Une mission interministérielle est chargée de réfléchir aux contours de ce dispositif. Autrement dit, c’est flou et on n’a pas encore la moindre idée de comment cela va fonctionner.

Ce qu’en dit le SML : Ce dispositif non abouti est peu lisible et pose de nombreuses interrogations quant à sa mise en œuvre pratique. Et surtout, rien ne semble décidé concernant l’avenir de la régulation libérale et le 116 117. Le SML appelle à procéder à l’évaluation des expérimentations menées dans cinq régions, où un recul des recours aux urgences a été observé dans les territoires concernés.

Et puis, le SAS risque de remettre en cause le principe du médecin traitant, car en fait ce que semble chercher à faire le gouvernement avec le SAS, c’est de rediriger les patients vers un médecin généraliste à tout prix et peu importe le sujet du parcours de soins du respect du médecin traitant et du retour d’information en direction de celui-ci qui risque de devenir la cinquième roue du carrosse.

Enfin, la bonne idée serait que la PDS soit étendue au samedi matin. Le SML s’étonne que cela ne soit pas encore le cas. Cette mesure, en complément de moyens fléchés sur l’amélioration de la permanence des soins ambulatoires et de son organisation aurait permis d’apporter un soulagement rapide aux urgences.


  

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