PLFSS 2020 : poursuivre le virage ambulatoire

20 Septembre 2019: PLFSS 2020 : poursuivre le virage ambulatoire

Le SML se réjouit des chiffres publiés par la DREES : le poste de soins de ville augmente à un rythme soutenu tandis que la croissance des dépenses hospitalières se ralentit. C’est la preuve que le virage ambulatoire est en train de se concrétiser. Il faut en tirer les conséquences en mettant l’accélérateur sur les soins de ville. Or, un retour de l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) à 2,3 % laisse craindre un plan d’économies supérieures à 4 milliards d’euros. Les biologistes médicaux que le SML soutient en font déjà les frais puisqu’il est prévu de leur imposer des baisses tarifaires.

La révision de la nomenclature des actes à venir et la réforme des modes de rémunération ne doivent pas être le paravent d’une baisse de rémunération pour les médecins libéraux.

C’est le moment, au contraire, d’investir dans la médecine de ville et de la rendre attractive pour les jeunes.

Le SML est très défavorable aux rémunérations forfaitaires qui sont génératrices de paperasse et de contrôles à répétition. Il n’entend pas se faire le complice, contrairement à d’autres, de ces dispositifs toxiques pour l’exercice libéral.

Pour être crédible, la mixité des modes de rémunération ne doit pas s’accompagner d’une condamnation du paiement à l’acte. Or, aujourd’hui, le Gouvernement semble vouloir tuer l’acte pour imposer des systèmes tarifaires, empruntés à des pays étrangers (qui parfois font marche arrière), qui n’ont été ni expérimentés, ni évalués dans le cadre du système de santé français.

Ce que propose le SML : faire de l’année 2020 l’année du grand investissement dans la médecine libérale afin de redonner confiance en son avenir, de lancer un programme de revalorisation de l’acte afin de crédibiliser la mixité des modes de rémunération, et d’apurer les dettes envers les médecins libéraux (promesse d’extension de la ROSP à toutes les spécialités et ardoise faite aux maîtres de stage universitaires qui attendent d’être payés).

On ne peut vouloir s’appuyer sur la médecine libérale et en même temps contrarier son développement. On ne peut vouloir remédier aux déserts médicaux et rendre dissuasif l’exercice libéral, seul capable d’être à proximité de la population. On ne peut prôner l’excellence de la médecine et organiser sa démédicalisation. Le PLFSS 2020 sera un excellent baromètre des intentions du Gouvernement.


  

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