Urgences : l’enquête qui illustre la nécessité d’une régulation en ambulatoire

27 Septembre 2019: Urgences : l’enquête qui illustre la nécessité d’une régulation en ambulatoire

Le sondage réalisé par BVA(1) auprès d’un millier de patients est lui aussi très éloquent, car il balaie les idées reçues et relayées à longueurs d’onde. Quand on les interroge sur leur dernier passage aux urgences, près de la moitié des sondés (49 %) répondent s’y être rendus car ils estimaient que leur mal « était grave et ne pouvait être pris en charge qu’à l’hôpital », 34 % affirment qu’ils « n’avaient pas le choix ». MAIS (c’est nous qui soulignons) seuls 2 % mettent en avant la gratuité, 2 % estiment que c’était « plus pratique » et 6 % répondent qu’ils avaient ainsi la certitude de voir un médecin. Donc, contrairement à ce que les uns et les autres répètent, les patients ne se rendent pas en priorité à l’hôpital pour des raisons financières, mais parce qu’ils se font des idées (souvent fausses, quelquefois justes) sur la gravité de leur état. D’où l’importance d’une régulation en amont et de donner aux médecins de ville les moyens de s’organiser, CAR (c’est encore nous qui soulignons) 92 % des sondés penchent nettement en faveur d’une consultation chez leur médecin de famille plutôt que de se rendre aux urgences. Deux tiers des Français (66 %) affirment penser en priorité à leur généraliste en cas d’urgence non vitale (bel hommage à la profession). Il n’est évidemment pas possible d’exaucer le vœu de voir « son médecin de famille » à toute heure du jour et de la nuit, mais il est possible de proposer de recourir à un généraliste qui, lui, saura, faire un compte rendu à son confrère. Pour le SML, ce sondage montre que la solution la plus efficace consiste à généraliser la régulation libérale avec le 116 117.

 

(1) Sondage BVA pour les Contrepoints de la santé mené en ligne du 11 au 13 septembre auprès d’un échantillon représentatif de 1 001 Français âgés de 18 ans et plus.


  

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