La réforme des modes de rémunération

Le Gouvernement a lancé une mission de réflexion sur la réforme des modes de financement. Malgré les réticences extrêmes des médecins à l’égard de la rémunération à l’épisode de soins, la loi de financement de la Sécurité sociale permet la rémunération au forfait pour un certain nombre de pathologies. Un premier décret est sorti, prévoyant sa mise en œuvre au 1^e octobre pour le suivi de la maladie rénale chronique.

Ce qu’en pense le SML

Cet emprunt à ce qui se fait dans certains pays est inadapté à la France. Les rémunérations forfaitaires sont souvent génératrices de paperasse et de contrôle à répétition. Et ce n’est pas le décret qui vient de sortir qui rassure sur ce point. Par ailleurs, le recours aux forfaits ou au financement dit « à la qualité » ne doit pas être synonyme de baisse de rémunération pour les médecins.

Ce que propose le SML

Pour être véritablement crédible, le paiement au forfait – qui peut se justifier pour certaines tâches ou missions –, ne doit pas éclipser le paiement à l’acte. Le SML propose de lancer un programme de revalorisation de l’acte afin de crédibiliser la mixité des modes de rémunération. Ce serait un signe fort que le Gouvernement compte vraiment s’appuyer sur la médecine de ville et lui donner les moyens de jouer son rôle, plébiscité par les Français, comme nombre d’enquêtes auprès des patients le prouvent.