Quand l’indépendance professionnelle est en jeu, le SML construit des solutions

Plusieurs mesures gouvernementales impliquent la pratique du tiers payant par les professionnels de santé, qu’il s’agisse du 100 % santé en dentaire, optique ou audioprothèse, du plan Urgences et de la prise en charge des soins non programmés – qui fera demain partie des missions des communautés professionnelles territoriales de santé. Or, les syndicats de professionnels de santé libéraux, dont le SML, restent fermement opposés au tiers payant imposé et géré par les caisses obligatoire et complémentaire. Pour la bonne raison que si on laisse faire ces dernières, c’en sera fini de l’indépendance professionnelle des médecins. D’ailleurs, on voit arriver l’Assurance maladie avec ses gros sabots : elle expérimente, en catimini et sans l’accord des syndicats, un système qui lui permettrait de facturer à la place du professionnel ! De leur côté, les complémentaires poussent les feux pour imposer un conventionnement individuel à chaque médecin afin qu’il puisse se faire payer directement sa part complémentaire. Et au passage, on les voit affûter leurs arguments pour tenter de faire entrer, ou plutôt tomber, les médecins dans leurs réseaux de soins où ils voudront leur imposer des tarifs et des normes. Comment y échapper ? Il faut s’organiser et agir ! En tout cas, c’est comme cela que le SML et six autres syndicats le voient, pour permettre à la profession d’arrêter de subir et de reprendre la main.

C’est ainsi, que le SML et d’autres (FSPF, SDB, UNSAF, FNI, CSMF, FFMKR) ont mis en œuvre une alternative 100 % libérale de dispense d’avance de frais pilotée par les libéraux. C’est PAYMED. Avec cet outil, les médecins peuvent proposer la dispense d’avance de frais à leurs patients et bénéficier d’une triple garantie : de paiement tout d’abord, et de sérénité administrative ensuite. Le contrôle des droits de fait en temps réel. L’outil réalise les rapprochements bancaires et permet de ne pas se noyer dans la paperasse. La troisième garantie, c’est celle du libre choix : le médecin a la main et décide si, oui ou non, il propose la dispense d’avance de frais à son patient. Il peut aussi lui proposer un paiement en carte bleue simplement avec son smartphone sans avoir besoin de louer un terminal de paiement.

Mais il faut aller plus loin, et obtenir la négociation d’un cadre national avec les complémentaires santé afin d’en finir avec le développement opportuniste de conventionnements individuels. Seul un cadre national négocié peut garantir l’indépendance des professionnels.

Les professionnels libéraux, toutes professions réunies, ont travaillé à la mise en œuvre d’une alternative libérale pour maîtriser la dispense d’avance de frais et simplifier la gestion des flux. Cet outil a pour nom Paymed. Il vient d’être présenté à la presse par les présidents de plusieurs syndicats de professionnels de santé.

Paymed dispose de l’agrément OCT (organisme concentrateur technique) et est construit de sorte à s’intégrer à tous les logiciels métiers.

Paymed, dont les syndicats détiennent une part du capital, offre une garantie aux professionnels pour sécuriser la dispense d’avance de frais, simplifie considérablement la gestion du cabinet, et permet aux professionnels d’échapper aux velléités des organismes complémentaires de passer des contrats individuels avec les professionnels de leur choix, au détriment du libre choix du patient et de la liberté d’exercice. Paymed concilie ainsi l’impératif social de dispense d’avance de frais dans le cadre de l’accès aux soins, la liberté de choix du patient et l’indépendance du professionnel.

Et surtout, avec Paymed, la profession montre aux payeurs qu’elle est en capacité de s’organiser et d’apporter des réponses. C’est une façon constructive et efficace de défendre la profession, qui va permettre aux médecins de maîtriser son environnement professionnel immédiat.

Les pouvoirs publics, de leur côté, ont intérêt à soutenir cette solution libérale s’ils veulent faciliter le le déploiement de la Stratégie nationale de santé.

Bien sûr, chaque médecin libéral reste entièrement libre de faire appel ou non aux services de Paymed.