Une télé-ministre à distance, un DG d’assurance maladie sur la brèche

Si la ministre de la Santé s’est contentée d’un service à distance, où sa parole a été télétransmise sans qu’il soit possible aux médecins présents aux Journées du SML de réagir en direct, en revanche, le directeur général de l’Assurance maladie, Nicolas Revel, a « mouillé sa chemise ». Le DG de l’UNCAM a réagi plutôt positivement aux propos du président du SML sur les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), qui juge leur mise en place beaucoup trop bureaucratique. « Nous avons donné pour consigne que les exigences de départ soient assez minimales, a-t-il répondu. Est-ce que le territoire proposé à un sens ? Est-ce que les porteurs de projet vont savoir fédérer ? Et le projet va-t-il se poursuivre sur le long terme ? Ça doit pouvoir se faire en deux, trois pages. » Le message du SML est donc passé et reçu sur ce point. Puisse-t-il être suivi d’effets ! De la même manière, Nicolas Revel a tenu à rassurer les médecins sur la rénovation de la CCAM. Selon lui, les médecins n’auraient pas à craindre de baisses tarifaires pratiquées à la serpe. Le SML ne demande qu’à voir.

En revanche, le patron de l’Assurance maladie a écarté l’idée d’une majoration appliquée aux actes de soins non programmés, en raison de ses « effets pervers ». Là, le SML n’est pas d’accord. Il estime qu’il faut proposer un intéressement aux médecins, déjà débordés, pour les inciter à se mobiliser, en plus, sur les soins non programmés.