Réforme des retraites : il faut enfin aborder les problèmes concrets

La ministre de la Santé a annoncé le lancement de la négociation avec les professions de santé autour de la réforme des retraites. Une négociation qui risque d’être animée et quelque peu déconcertante pour les porteurs du projet de réforme des retraites. En effet, les arguments soulevés par l’ensemble des syndicats de médecins libéraux, le SML en tête, sont assez solides et force est de constater que, pour l’instant, ils n’ont pas obtenu de réponse satisfaisante tant les intentions du Gouvernement demeurent floues. Qu’en sera-t-il de l’ASV, qui est un des éléments essentiels du contrat conventionnel ? Quel sort sera fait aux réserves de la CARMF ? Il ne suffit pas de dire que la réforme ne les confisquera pas, il faut, plus que des promesses, des garanties sérieuses. Pour le SML, ces réserves doivent garantir le niveau des retraites des praticiens. Le niveau de retraite actuel pour les générations de médecins à venir doit être maintenu. Les missions de la CARMF doivent être maintenues au bénéfice de la solidarité intra-professionnelle. Et qu’en sera-t-il de la gouvernance du futur régime universel des retraites ? Les libéraux y auront-ils une place ? Le SML demande en outre à ce que la cotisation exigée des médecins retraités actifs soit génératrice de droits.

Plus la réflexion évolue, plus ce régime universel des retraites soulève davantage de questions qu’il n’en résout. Le SML suggère une fois encore au gouvernement d’appliquer cette réforme aux salariés et aux régimes spéciaux avant de l’appliquer aux régimes spécifiques qui se suffisaient largement à eux-mêmes, étaient fort bien gérés, et satisfaisaient le plus grand nombre d’affiliés.