Les patients ne veulent pas de la substitution de biosimilaires en officine et réclament que le médecin en reste le seul juge

19 Octobre 2019: Les patients ne veulent pas de la substitution de biosimilaires en officine et réclament que le médecin en reste le seul juge

En matière de santé, les patients sont souvent plus perspicaces et plus experts que les députés. Nombre d’associations de patients ont renouvelé leur opposition à la substitution biosimilaire par le pharmacien. Un article de la LFSS 2014 lui en donnait en effet la possibilité mais n’a jamais été traduit dans les faits, faute de décret d’application. Le PLFSS 2020 propose de le supprimer, estimant qu’il n’est pas possible, « notamment pour des raisons de traçabilité et de sécurité, de mettre en œuvre une substitution au moment de la délivrance du produit ». Les associations de patients apportent leur soutien à cet article, rappelant que les biosimilaires ne doivent pas être confondus avec les génériques, car leur nature biologique ne « les rend pas copiables à l’identique ». « Un pharmacien n’est pas un médecin. Nous estimons que la décision d’interchanger un traitement doit être prise entre un patient et son médecin, avec qui il entretient une relation de confiance », a déclaré l’une des représentantes des associations de patients.

Ce que le SML en pense : Cette situation ubuesque, où des patients s’opposent à un transfert de compétence, montre bien que la politique actuelle de démantèlement des compétences médicales entraîne une démédicalisation de la santé. Que les patients le contestent montre qu’ils ne sont pas dupes et demeurent attachés à la qualité de leur prise en charge. Le SML soutient donc les patients dans ce dossier.


  

Retourner en haut