Édito du Président | Retraites : protéger la profession, combattre l’iniquité, exiger des garanties

19 Octobre 2019: Édito du Président | Retraites : protéger la profession, combattre l’iniquité, exiger des garanties

Le Gouvernement a réuni cette semaine les syndicats représentatifs des professions de santé pour donner le coup d’envoi aux négociations, par profession, sur la réforme des retraites. La négociation rentre à présent dans une phase active.

Le SML l’aborde avec détermination, franchise, et en étant force de proposition.

Nous avons un cap clair dans ce dossier : le SML veut protéger la profession, combattre l’iniquité et exiger des garanties.

Pour protéger la profession dans le futur universel, il faut en limiter le périmètre et permettre ainsi le maintien de la CARMF dans ses prérogatives actuelles.

Pour combattre l’iniquité, aucune génération de médecins ne doit être perdante, soit parce qu’elle voit son niveau de pension baisser, soit parce qu’on lui demanderait de payer plus. Et l’exigence de garanties porte sur le maintien de l’ASV, avec un niveau d’abondement des caisses maintenu et la préservation des réserves de notre régime complémentaire.

Chaque médecin, qu’il soit en début d’activité ou proche de la retraite, se questionne et se méfie. Il ne pourrait en être autrement face à un gouvernement qui nous a habitués à ne pas tenir ses engagements, comme le prouve la hausse croissante des économies exigées sur les soins de ville, qu’il avait pourtant promis de soutenir.

Le SML, qui n’a pas pour habitude les discours à géométrie variable, a prévenu la ministre de la Santé et le haut-commissaire à la réforme des retraites, qu’il fallait à présent des réponses et des engagements. Et rapidement.

Les professionnels libéraux et les indépendants, c’est-à-dire la France qui travaille beaucoup, ne doivent pas être les perdants d’une réforme dont la finalité unique est de faire disparaître les régimes spéciaux des salariés. C’est une réforme qui concerne en premier chef les salariés, et, dans ces conditions, il est inenvisageable que les médecins libéraux y laissent des plumes !

Dr Philippe Vermesch

Président du SML


  

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