Tiers payant : la ministre de la Santé n’abandonne pas, le SML non plus

04 Novembre 2019: Tiers payant : la ministre de la Santé n’abandonne pas, le SML non plus

Dans une interview sur les antennes de BFM TV-RMC, la ministre de la Santé a annoncé qu’elle tenait à ce que le tiers payant intégral soit faisable dès cette année. Elle se justifie par la mise en œuvre de la réforme du 100 % Santé et souhaite que les professionnels de santé puissent s’équiper pour offrir ce service aux patients.

Le SML, pour sa part, reste totalement opposé au tiers payant généralisé (TPG) imposé d’en haut par le Gouvernement. La position très ferme qu’il avait, à l’époque, face à Marisol Touraine, n’a pas changé d’un pouce. Le SML reste attaché à la défense de l’exercice libéral et à l’indépendance professionnelle que menace le tiers payant général étatique. Pour le SML, le TPG, c’est non et toujours non !

Pour faire barrage à la politique du tout TPG qui ficelle les médecins et met en péril leur indépendance, le SML a travaillé en interpro avec les autres syndicats confrontés eux aussi à cette situation. L’enjeu : échapper aux griffes de l’État, de la Sécu et des mutuelles. La solution : faire comme les pharmaciens, et doter les médecins des outils nous permettant d’assurer leur indépendance. C’est comme cela qu’un moyen de paiement libéral, combinant la carte bancaire, a été construit par le SML avec six autres syndicats. Il permet de garder totalement la main sur la dispense d’avance de frais, laquelle, contrairement à ce que pense la ministre, ne doit pas être automatique. C’est le médecin seul qui décide et pas les tuyaux de tiers payant que lui imposent les caisses ou les mutuelles. Et surtout, avec l’outil des libéraux, PAYMED, le paiement est garanti et tracé. Chacun est parfaitement libre d’y recourir, ou non.

Cette solution entièrement libérale va permettre de garantir l’indépendance de médecins libéraux. À ceux qui doutent ou prêtent au syndicat des intentions autres, il faut poser la question : que proposent-ils ? Ont-ils observé le fonctionnement des pharmaciens ? En matière de tiers payant, qu’on ne s’y trompe pas, ce sont eux qui ont le pouvoir, parce que la profession pharmaceutique a su s’unir pour imposer ses outils et ses conditions. Et lorsque les pharmaciens se fâchent, ils détiennent grâce à cet outil un moyen « nucléaire » de bloquer ceux qui les ennuient. Et les médecins, eux qu’ont-ils ? Franchement le SML invite à se poser les bonnes questions et à avancer pour combattre intelligemment le tiers payant généralisé que veut nous imposer les ministres. Dire non au TPG, c’est construire les outils libéraux de paiement des médecins.


  

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