Le recours au « travail aidé » en ophtalmologie raccourcit les délais d’attente

16 Novembre 2019: Le recours au « travail aidé » en ophtalmologie raccourcit les délais d’attente

Le syndicat national des ophtalmologistes français (SNOF) a rendu publics les résultats d’une enquête menée auprès de ces spécialistes*. Ainsi, 49 % des ophtalmologistes travaillent avec des orthoptistes, contre 35 % l’année passée. Cette évolution s’avère plus rapide chez les praticiens du secteur 2. Dans le même temps, la présence d’infirmiers dans les cabinets d’ophtalmologie est passée de 12 % à 19 %. De même, celle d’opticiens salariés est passée de 3,4 % à 9,8 %. Pour le SNOF, le recours à ces professionnels a permis de raccourcir les délais d’attente. Ces délais pourraient redevenir « normaux » en 2022. Le syndicat souligne également que le recours à cette aide est moins fréquent chez les praticiens exerçant dans le secteur 1 (49 %) que chez ceux exerçant en secteur 2 (70 %). Le SNOF espère que les contrats à l’embauche permettront aux premiers de combler ce retard.

La même enquête laisse apparaître un retard en Île-de-France avec un taux de seulement 37 % des ophtalmologistes ayant recours au travail aidé.

Si cette formule a permis de raccourcir les délais, elle a également des conséquences en termes de dépenses puisqu’elle accélère le renouvellement d’ordonnances. Les comptes de la santé 2018 laissaient d’ailleurs apparaître une forte hausse des remboursements des complémentaires santé dans certains domaines, particulièrement en optique. La réforme « 100 % santé » pourrait encore accroître le volume de ces dépenses. Avec une conséquence : la hausse des cotisations. Sujet très sensible, puisque le Gouvernement a appelé les organismes complémentaires à modérer cette hausse, précisément afin de faciliter l’accès aux soins.

* Questionnaire inséré dans le bulletin d’adhésion au syndicat : 1 582 spécialistes sur 4 000 cabinets d’ophtalmologie y ont répondu.


  

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