Le Gouvernement lie le « 100 % santé » au tiers payant

16 Novembre 2019: Le Gouvernement lie le « 100 % santé » au tiers payant

Le comité de pilotage de la réforme « 100 % santé » s’est réuni la semaine dernière sous la présidence d’Agnès Buzyn. Deux sujets ont été abordés : la hausse des cotisations et la mise en place du tiers payant. Dans le communiqué qui a suivi cette réunion regroupant des représentants de l’Assurance maladie, des organismes complémentaires et de France Assos santé, le ministère de la Santé a redit son souhait que les cotisations suivent « une évolution modérée », modération « nécessaire pour garantir l’accès effectif aux soins de tous les Français ». Parallèlement, la Mutualité française, tout en rappelant son soutien à la réforme, annonce pour l’an prochain des hausses moyennes de cotisation, « similaires aux années précédentes », soit d’environ 3 %, sans toutefois exclure « des cas particuliers… toujours possibles, pour retrouver l’équilibre des contrats ».

Le même communiqué indique que « l’ambition de la mise en place du tiers payant pour l’offre 100 % santé a été réaffirmée ». C’est, pour le Gouvernement, un élément essentiel pour lever l’accès à des soins coûteux. Si le terme de « tiers payant intégral » ne figure pas dans ce communiqué, le fait qu’il soit lié au « 100 % santé » laisse penser que c’est vers cela que l’on tend. Les enjeux sont de taille. Pour les professionnels de santé, il est hors de question de dépendre des organismes complémentaires. C’est la raison pour laquelle plusieurs syndicats de libéraux de santé ont mis au point, avec Paymed, un modèle alternatif libéral de « dispense d’avance de frais » contrôlé par les représentants des professionnels de santé eux-mêmes. Car une chose est bien certaine, pour le SML, le tiers payant c’est encore et toujours non ! En revanche, il faut protéger la profession et se doter des outils de paiement, y compris par carte bancaire, qui permettront de préserver son indépendance au regard des payeurs.


  

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