Réforme : plus le flou s’épaissit et moins le SML fait confiance au Gouvernement

16 Novembre 2019: Réforme : plus le flou s’épaissit et moins le SML fait confiance au Gouvernement

Plus ça va, plus le flou s’installe autour de la réforme des retraites. Bien malin celui qui pourrait décrypter la partition du Gouvernement. Dans un quotidien, le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, faisait une déclaration, écartant ce que l’on appelle « la clause du grand-père », c’est-à-dire le fait de ne faire entrer dans le système universel que les nouveaux entrants sur le marché du travail. Et d’affirmer que cela reviendrait à créer un quarante-troisième régime. « Si on la fait pour une profession, il faut la faire pour tout le monde, question d’équité, ça veut dire que l’on renonce à la réforme. » Déclaration imprudente ? Dans le même temps, le Premier ministre déclarait en effet que « tout est ouvert ». Le président de la République, lui-même, donnait à penser qu’il envisageait cette clause.

Et ce ne sont pas les commentaires de la porte-parole du Gouvernement qui éclaircissent les choses. « Je vous rappelle que le président de la République avait lui-même exprimé une préférence pour l’allongement de la durée de cotisation versus un âge pivot, a « précisé » Sibeth Ndiaye. Et, en cela, il avait montré que tout était sur la table, tout était discutable. Cela reste toujours le cas et valable pour les semaines à venir. » La seule chose qui soit claire dans cette déclaration, c’est sa dernière phrase. En effet, à maintenant trois semaines de la manifestation du 5 décembre organisée par plusieurs syndicats, Emmanuel Macron et Édouard Philippe tentent de calmer les esprits et de faire en sorte que le mois de décembre soit le plus pépère possible pour l’exécutif… D’où la « clause du grand-père ».

Tout cela est bien flou, et donc hautement suspect. Il est bien évident que le SML ne compte pas entraîner la profession dans une réforme qui a été initiée pour remettre de l’ordre dans les régimes spéciaux et qui, au final, contournerait ces derniers pendant encore 40 ans. Pour le SML, il n’est pas question de sacrifier le régime de la retraite des médecins et leurs pensions au passage pour donner l’exemple aux cheminots. À ce stade, compte tenu de la cacophonie qui règne dans ce dossier, le SML estime que les conditions de confiance ne sont pas réunies.

Le SML souhaite que le Gouvernement se mette d’abord au clair sur ce qu’il veut et ses objectifs, avant d’aller plus loin dans ce dossier.


  

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