Urgences : face à la perspective du numéro unique, le SML envisage une grève des gardes

16 Novembre 2019: Urgences : face à la perspective du numéro unique, le SML envisage une grève des gardes

Les annonces gouvernementales lors du groupe de suivi du pacte de refondation des Urgences illustrent une fois encore un hospitalo-centrisme dont les décideurs ont du mal à se défaire. Le Gouvernement prévoit la mise en œuvre d’un numéro unique, le 113, pour toutes les demandes de soins, vitaux ou non. Il écarte au passage le 116 117, numéro spécifique d’appel pour la médecine de ville et les soins non programmés, et signifie que les appels seront dispatchés par des assistants de régulation médicale qui, aujourd’hui, sont uniquement hospitaliers. De même, il n’est pour l’instant pas question d’élargir les horaires de la permanence des soins ambulatoires. Dans un cas comme dans l’autre, la médecine de ville est appelée à jouer les bouche-trous et n’est ni reconnue, ni valorisée. Il y a gros à parier que dans quelques années on reparlera de la crise des urgences hospitalières. Le SML, avec les autres syndicats médicaux représentatifs, est monté aux créneaux sur ce sujet pour rappeler au Gouvernement que la PDS libérale ne pouvait être traitée avec autant de mépris et si peu de sérieux.

Le SML et les autres syndicats ont réclamé :

  • L’extension des horaires de la permanence des soins ambulatoires (PDSA) en l’alignant sur les horaires des gardes hospitalières, qui débutent à 18 h 00 et englobent le samedi matin et après-midi pour tous les médecins généralistes et spécialistes concernés.
  • Un mode d’emploi de l’organisation des soins s’appuyant sur une filière spécifique aux soins de ville pour les soins non programmés, concrétisée par un numéro dédié.
  • Une régulation des demandes de soins non programmés gérée par des organisations libérales, grâce à une régulation libérale éventuellement délocalisée.
  • Une valorisation de la prise en charge de ces soins non programmés.

Et, si le Gouvernement persiste à ne pas les entendre, les syndicats iront jusqu’à la grève des gardes pour lui faire mesurer leur détermination.


  

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