Non substituable : une contrainte de plus est une contrainte de trop !

23 Novembre 2019: Non substituable : une contrainte de plus est une contrainte de trop !

La nouvelle règle relative à la mention « non substituable » vient de sortir au JO. Elle impose désormais au médecin de la justifier, et seuls trois cas seront recevables : dans le cas de médicaments à marge thérapeutique étroite* pour « assurer la stabilité de la dispensation, lorsque les patients sont effectivement stabilisés avec un médicament et à l’exclusion des phases d’adaptation du traitement » (MTE) ; pour les enfants de moins de six ans lorsqu’il n’y a pas de forme galénique adaptée hormis le médicament de référence (EFG) ; pour les patients présentant une contre-indication « formelle et démontrée » à un excipient à effet notoire (CIF). Il faudra donc désormais préciser à côté de « non substituable », MTE, EFG, CIF. Et expliquer aux autres patients qu’ils n’entrent pas dans ces trois cas de figure. D’où un allongement de la durée de consultation au moment où l’on prétend vouloir dégager du temps médical.

* Comme ils ont peur que votre stylo trébuche, les rédacteurs du décret ont même précisé la liste des produits concernés pour ce premier cas de figure.

Ce qu’en pense le SML :

Cette nouvelle contrainte, qui traduit un excès de précaution de la part des pouvoirs publics, est totalement inadaptée à la réalité de la pratique médicale. Et le SML prend le pari que les patients ne tarderont pas à être très remontés, eux aussi, contre des dispositions aussi stupides, qu’ils découvriront au moment de récupérer leurs médicaments. Mais ce sont les pharmaciens qui devront s’en débrouiller.


  

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