Bricolage des prescriptions par les pharmaciens : Après la réaction du SML, l’USPO tente de se justifier mais ne convainc pas

30 Novembre 2019: Bricolage des prescriptions par les pharmaciens : Après la réaction du SML, l’USPO tente de se justifier mais ne convainc pas

L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a signé l’avenant 19 à la convention pharmaceutique, par lequel les parties signataires s’accordent pour « accompagner le développement de la dispensation adaptée ». Ainsi, le pharmacien aura la possibilité de revenir sur la prescription du médecin, acte pour lequel il sera rémunéré. Le SML estime qu’il s’agit là d’une orientation qui fera du pharmacien le verrou économique de la prescription médicale. Mais surtout, le SML dénie aux pharmaciens la possibilité de « bricoler » les prescriptions.

Le président de l’USPO a beau dire que « ce travail se fera dans le respect de la prescription médicale » et que « l’objectif est de favoriser le bon usage des médicaments », le SML n’est guère convaincu de cette mise au point. Le pharmacien devient de fait juge et partie prenante de la prescription, ce qui pose un problème éthique. Le SML se prononce pour une véritable coordination entre les différents acteurs de soins autour du patient. Apparemment, cette coordination ne s’est pas faite au niveau national. L’USPO se retrouve d’ailleurs assez isolée dans cette histoire puisque la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France n’a pas signé cet accord problématique. En effet, il faudra expliquer aux patients pourquoi on ne leur délivre pas les médicaments prescrits par leur médecin. Ubuesque.


  

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